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Les expositions et évènements culturels en lien direct ou non avec l'alimentation.

 

 

 

 

 

Le Thé : Histoires d'une boisson millénaire, au musée Guimet, Paris

Savez-vous que le thé, cha en chinois, est la boisson populaire la plus consommée du monde après l’eau ? Né en Chine il y a 4000 ans grâce à l’empereur mythique 神农Shennong, il conquit l’Asie avant le reste du monde. C’est cette merveilleuse histoire du thé que vous raconte le musée Guimet jusqu’au 7 janvier 2013 à travers ses ustensiles de préparation, sa vaisselle de consommation mais aussi des peintures, des manuscrits. Car au-delà de sa fonction de boisson, le thé véhicule une spiritualité, un art de vivre. L’exposition nous présente ses trois modes de préparation dans son mode de consommation dans l’histoire chinoise :
L’âge du thé bouilli, sous les Tang (618-907). Ce mode de préparation est en voie d’extinction en Chine chez les Han. Il est encore en vigueur chez les mongols, les tibétains qui dégustent leur thé bouilli additionné de sel, de beurre de yack ou d’autres épices. Ce thé bouilli est aussi pratiqué en Inde, avec le masala tea, un thé bouilli avec les feuilles de thé, le sucre, du lait et beaucoup d’épices.
L’âge du thé battu, sous les Song (960- 1279). Le thé battu est surtout pratiqué actuellement au Japon, avec la cérémonie du thé, le 茶の湯chanoyu. L’idéal de ce thé battu se trouve dans sa mousse verte émeraude.
L’âge du thé infusé, sous les Ming (1368-1644), apparaît dans le milieu lettré chinois. C’est un mode de préparation qui exalte les saveurs subtiles des feuilles de thé : cette pratique est encore en usage de nos jours. En Chine, le summum de cet art de la dégustation du thé infusé est le 工夫茶gongfucha. L’experte de thé, Tseng Yu Hui, d’origine taïwanaise, filmée par Tran Anh Hung (cinéaste franco vietnamienne qui nous a ravit avec son film « L’odeur de la papaye vert »), nous parle de cet art de la dégustation, de « l’esprit du thé », des rituels de dégustation.

Lors de votre visite, vous êtes invité à déguster un thé « Guimet » spécialement crée pour cette exposition par Le Palais des thés, un thé « bleuet » aux arômes de fleurs de cerisiers et de Yuzu. Malheureusement, vous allez le déguster dans un gobelet jetable !

Vous êtes accueilli par une œuvre d’Ai Wei Wei : une tonne de thé compressée. Vous êtes prié de ne pas vous servir !

Pour préparer votre visite et votre dégustation de thé, pour préparer votre visite, cliquez sur le site du musée.i



Venez dégustez un menu avec une concordance des vins fins français

et des mets raffinés chinois.  

Ma conférence du 6 octobre 2012 à 18h

à l’association Franco-chinoise du Morbihan

Centre Henri Matisse à Vannes, l’entrée est gratuite

Le menu de ce banquet n’est pas n’importe lequel. Il a été conçu spécialement à sa demande par William Chan Tat Chuen pour un passionné et un antiquaire des vins européens. Ce dernier a voulu servir quelques rares flacons de sa collection de vins, à ses invités de cœur, escortés des meilleurs mets de la gastronomie chinoise pour fêter impérialement ses 60 printemps. Vous aurez donc, à la place des alcools de céréales chinois, des vins fins. Voici quelques unes des 18 flacons que vous aurez à savourer : Champagne Heidsik 1907, Château Cheval blanc magnum rouge 1952, Château La Mission Haut Brion magnum rouge 1952, Château Mouton Rothschild magnum rouge 1952, Château Yquem blanc liquoreux 1896, Hermitage paille liquoreux 1864….Le nombre de vins servi n’est pas dû au hasard, en additionnant 1+8, on obtient 9, homophone de longévité en chinois ! C’est à partir des notes aromatiques recommandées pour chaque vin par l’antiquaire des vins qu’a été sélectionnée et conçue chaque recette. Le menu respecte la codification des mets propres à un « banquet de dix mille longévités, wan shou an万寿宴 », ces banquets d’anniversaires somptueux fêtés à partir de 60 ans.

Serviette de soie autour du cou, une paire de baguette de jade à la main, bol et assiette de porcelaine raffinés de Jingdezhen, cette conférence vous invite à déguster à travers les mots, les mets et les vins, à ce banquet d’anniversaire chinois pas comme les autres. Avec la présentation culinaire, symbolique, rituel de chaque recette dégustée en concordance avec chaque vin,  vous serez immergé dans la culture, les subtilités et le raffinement de la table chinoise.

Pour mieux connaître l'association Franco-Chinoise du Morbihan, découvrez leur site web www.afc56.asso.fr

 

 

 

 

Les séductions du Palais

 

Cette magnifique exposition au musée quai Branly me donne le vertige devant tant de beauté et de perfection sur les arts de la table chinoise. A part la vaisselle en bronze qui datent d’environ 1700-221 avant JC, comment ces poteries rouges et noires du néolithique, ou ces porcelaines si délicates, si fragiles, arrivent jusqu’à nous intacts, épargnés du ravage du temps ? Comme l’indique le sous-titre de l’exposition, cette vaisselle en poterie néolithique, bientôt métamorphosée en bronze sous les trois premières dynasties royales (2e et 1er millénaires avant notre ère), convertie en laque (à partir du 3e siècle av. J.-C.), puis en vaisselle d’or et d’argent sur les tables des palais des Tang (618-907) avant que ne triomphe définitivement la délicate porcelaine sous les Song (960-1278), nous évoque l’art de « Cuisiner et de manger en Chine ».Il faut avoir une imagination débordante pour se projeter du contenu, nécessairement raffiné, de cette vaisselle. Six recettes exposés dans le parcours du l’exposition nous y aident :

 

Fondue de faisan Zhigeng. Cette recette est inventée par Pengzu, père de la cuisine chinoise, et destiné au souverain Yao (vers 3000 avant JC). Il s’agit d’un faisan braisé dans une marmite en terre cuite, dans un bouillon de porc, de gingembre et de ciboule. Après sa cuisson, il est entièrement désossé, remis dans son bouillon. Il est ensuite enrichi de millet, de sel, de vin de céréale, et de baies de goji. Au moment du service, il est assaisonné avec quelques gouttes d’huile de graines de thé.

Patte d’ours, très apprécié par le roi Zhou (vers 1105-1045 avant JC) de la dynastie Shang. Il s’agit d’une patte d’ours enduite de miel, avec une première cuisson à l’eau pour une pré-cuisson. Puis une deuxième cuisson au bouillon de poule avec du gingembre et du vin de céréale. A travers cette recette, on découvre aussi l’art du faisandage. La patte d’ours ne rend toutes ses qualités gastronomiques qu’après avoir rancie une à deux années.

Chien braisé dans un bouillon de tortue de la dynastie des Han occidentaux (206 avant JC- 220 après JC), très apprécié de l’empereur Gaozu. Cette recette aiguise particulièrement l’imagination des visiteurs. Les viandes de chien et de tortue sont mijotées dans un bouillon à base de sel, de sucre, de vin de céréales, d’anis étoilé, de poivre de Sichuan, de ciboule, de gingembre. Elles subissent une seconde cuisson à la vapeur. Les viandes sont désossées et effilochées avant d’être servies avec de l’huile de sésame. Cette technique de mijotage est encore en vigueur actuellement dans la cuisine chinoise, mais appliquée à la viande de porc et de bœuf.

Oie farcie dans l’agneau de la dynastie des Tang (618-907) et très appréciée par l’impératrice Wu Zetian 武则天. Femme d'humble extraction, l'impératrice Wu Zetian arrive au sommet par le charme, la ruse et le crime. À la cour de Chang'an (l'actuelle Xi'an), elle assume le pouvoir suprême d'une main de fer pendant un demi-siècle, de 655 à 705, d'abord dans l'ombre de son mari puis de son fils, et enfin en son nom propre. Cette recette est d’une complexité certaine. L’oie est farcie avec un mélange de riz gluant, enrichi de morceaux de viande de porc avec une marinade composée de sucre, de sel, de sauce de soja, de vin de céréale, de vinaigre, de poivre de Sichuan, de poivre et de peau de mandarine séchée. Ces mêmes oies farcies et bridées sont enfermées dans le ventre d’un agneau, pour être rôtis durant 4 à 5 heures. Au moment du service, seules les oies farcies sont dégustées. L’agneau rôti est jeté.

Bouillon de poisson Songsao, de la dynastie des Song du sud (1127-1279), très apprécié par l’empereur Gaozong. Il s’agit d’un poisson mandarin, levé en filet, sans arrêt, cuit dans un premier temps 6 minutes à la vapeur avec de la ciboule, du gingembre, de vin de céréales. La chair cuite est ensuite sauté avec du jambon, des pousses de bambou, des champignons shiitake, assaisonnée avec de la sauce de soja, du vinaigre, du sel. La sauce est liée avec la fécule de pomme de terre.

Dragon et Phénix sous le signe du bonheur, de la dynastie des Qing (1644-1911) issus de l’un des banquets impériaux mandchou que j’évoque dans mon livre « A la table de l’empereur de Chine » aux éditions Philippe Picquier . Il s’agit d’une recette à base de salicoques que je vous laisse découvrir dans le parcours de l’exposition.

Une chose est sûre, les principes d’assaisonnements, les techniques de découpe et de cuisson évoquées dans ces six recettes sont toujours appliquées de nos jours.

Sur la manière de consommer les mets, c’est sous les Tang, que les chinois délaissent le mode de consommation assis sur les nattes, devant les plateaux individuels pour s’asseoir autour d’un table garnie de vaisselle et de mets présentés de manière esthétique. Comme pour la Renaissance en France, une vaisselle d’apparat entre en scène, avec des pièces d’orfèvreries très travaillées, fort luxueux. Seules les élites pouvaient se le permettre. Sur l’usage des baguettes, une invention chinoise, même si elles étaient utilisées déjà en cuisine sous les Shang, elles passaient à table que sous la dynastie des Han, à partir du IIème siècle avant JC avec l’apparition de la technique de la friture. En effet, manger avec les doigts n’était plus aussi commode, car les mets devenaient gras ! Les alcools de céréales étaient largement consommés durant les banquets, dès la dynastie des Zhou (1045-221 avant JC).

La verseuse en Yi en bronze de la dynastie des Zhou ne vous rappelle-t-elle pas la forme de notre saucière ? Vous découvrirez aussi peut être le premier grill du monde, qui date de la dynastie de Han occidentaux (206 avant JC, 9 après JC). La bonne société Han aimait savourer des grillades lors de dégustations d’alcool. Avec cette grille rectangulaire dotée de rebords, on faisait griller les côtelettes ou des brochettes. Une grille intérieure et une ouverture à bord ondulé sur le côté permettent de retirer les cendres !

D’autres belles histoires vous attendent dans le parcours de l’exposition

Cette exposition se tient jusqu'au 30 septembre au Musée du quai Branly www.quaibranly.fr

 

 

Festin de la Renaissance au château de Blois

 

Jusqu’au 21 octobre 2012, le château royal de Blois nous invite à un événement à déguster, à un « Festin de la Renaissance  » dans l’aile Gaston d’Orléans du château. Il s’agit d’un parcours d’histoire qui nous invite à trois moments du repas à la Renaissance. Comme vous pouvez vous en douter, il s’agit de la table royale et aristocratique. Du repas à la fin du moyen âge, nous découvrons le repas de la première Renaissance au temps de François 1er, puis de la seconde Renaissance au temps d’Henri III..

Cette évocation des repas s’accompagne de reconstitution de la cuisine, lieu de préparation des repas, du lieu du repas, espace des rituels et de l’ordonnancement de la table princière, et du cabinet, lieu d’exposition de la vaisselle d’apparat.

Nous découvrons aussi dans des vitrines sécurisées, les originaux des livres de cuisine, car cette époque de la Renaissance voit la naissance de l’imprimerie qui diffuse le savoir faire des élites. Le « Viandier » de Taillevent qui n’était qu’au XIVème siècle qu’un manuscrit peu répandu connaîtra de nombreuses versions et éditions. C’est le cas également pour d’autres ouvrages comme le « Grand cuisinier de toute cuisine », qui date de 1530 ou le « Livre d’honnête volupté » de Platine de Crémone écrit en 1474.

La cuisine du début de la Renaissance était très proche de la cuisine médiévale. Présence importante des épices, mets très carnés, sauces acides sucrées, penchant chromatique pour le choix des mets, et un goût prononcé pour les gibiers et les volatiles (cygnes, grues, cigognes, hérons, paon…). En effet, on considérait que les animaux près du Ciel étaient supérieurs à ceux qui touchaient terre. Le dindon, qui faisait son arrivée d’Amérique, était immédiatement accepté par la table royale à cause de son préjugé favorable et à son intégration facile dans les corpus de recettes déjà existante. En 1538, une dinde coûte huit fois plus cher qu’une poule ! Lors d’un banquet donné à Paris en 1549 en l’honneur de Catherine de Médicis, 66 dindes étaient servies ! Le porc n’était jamais consommé par les élites, les légumes qui touchent terre étaient plutôt bons à manger pour les gens du peuple. Contrairement à une croyance, l’usage important des épices n’était pas pour compenser la nature des viandes avariées, il était un signe de distinction sociale. Les épices venaient de loin et coûtaient fort chers !

La cuisine de la seconde Renaissance voit encore la présence des épices, mais ils sont supplantés par deux ingrédients phares qui étaient présents dans tous les mets : le beurre et le sucre ! Avec l’obligation religieuse des jours gras et des jours maigre (où la viande était interdite), le beurre est devenue une graisse de prédilection pour la préparation des plats maigres (poissons, légumes, et œufs) jusqu’à le devenir dans la cuisine de tous les jours. Le beurre le plus réputé venait déjà de la Normandie et livré par bateau. Il était conditionné dans des hauts pots de grès dénommés « sinots ». Ces pots étaient cassés au fur et à mesure de sa consommation pour le présenter en motte sur la table. Le sucre, diffusé par la civilisation arabo musulmane sur le pourtour de la méditerranée était considéré à l’origine comme un usage thérapeutique. Même rare et très cher, il envahit les recettes des tables aristocratiques. C’est de cette époque que sont nées les confitures sèches (pâte de fruits) et les confitures encore appréciés de nos jours. Le travail du sucre atteint des niveaux de raffinement exceptionnels à l’époque. Lors d’un repas à Venise au palais Foscari, sur son chemin de retour de Pologne vers la France , le futur roi Henri III découvre que « les nappes, les serviettes, les assiettes, les couverts, le pain étaient en sucre, d’une d’imitation si parfaite que le roi demeura agréablement surpris, plus encore lorsque la serviette, qu’il croyait de toile, se rompt entre ses mains ». En plus du beurre et du sucre, on voit l’introduction de légumes et de fruits sur les tables. Les bettes, les cardons, les artichauts, les melons étaient très prisés. C’est à Catherine de Médicis qui en raffolait des artichauts que l’on attribue son introduction sur le sol français. Quand à la légende de l’influence de la cuisine italienne sur la française propulsée par Catherine de Médicis, aucune source historique ne l’atteste. Ce qui est vérifié, c’est l’influence italienne sur les manières de table. La notion de salle à manger n’existait pas encore. 

On « dresse une table » en posant des planches sur des tréteaux là où on le voulait. L’expression est restée jusqu’à nos jours. Le raffinement de la table se trouve dans le nappage. Même sur la table princière, il y a très peu de vaisselle.  L’assiette creuse remplaçait le tranchoir de la période médiévale. Il n’y a pas non plus de verres à table. Le service des boissons se faisaient via les serviteurs. 

Quelques couverts parfois personnel, on venait avec sa propre cuillère, mais point de couteau à table. 

Les viandes étaient découpées par l’écuyer tranchant. Une vidéo tournée vous montre toutes les subtilités de cet art de la découpe.

Par contre, on assiste à l’apparition d’une vaisselle d’apparat, exposée dans les dressoirs même lorsque l’on déjeuner ou dîne en pleine nature !

Les manières de table se raffinent : chacun dispose d’une serviette de table, on ne s’essuie plus sur la nappe, ni sur ses manches, on ne crache pas non plus à table ! Par contre, il n’est pas malséant de se curer les dents, les oreilles ou les ongles. 

Pour faciliter ces actions, les personnes pendaient autour de leur cou un objet très travaillé et très luxueux de cure dent, ou d’objet 3 en 1 pour pouvoir se curer les dents, les oreilles et les ongles !

D’autres belles histoires vous attendent sur le parcours de l’exposition.

www.chateaudeblois.fr

 

Durant toute la durée de l’exposition, vous pouvez déguster à cette cuisine de la Renaissance au Château de Blois avec le Maître Queux Sieur Sausin.

Les détails pratiques se trouvent ici.

e trouvent ici.

Ma démonstration culinaire sur le tofu au Festival du livre culinaire Paris 2012

 

C’est un grand honneur d’être sélectionné pour faire partie des happy few comme Guy Martin, Alain Alexanian,  Jean François Piège, Yvan Cadiou…qui assurent des démonstrations culinaires au cœur du Festival du livre culinaire de Paris 2012. J’ai donc eu le plaisir de lancer la première démonstration ce matin samedi à 11h pile, autour de mon livre, William CHAN TAT CHUEN, « Le tofu, dix façons de la préparer » aux éditions de l’Epure. Comme l’invité d’honneur du festival de cette année est la Chine , j’ai décidé de proposer deux recettes de tofu version chinoise, avec deux tofu de textures différentes : le tofu ferme, le tofu soyeux. Après tout, le tofu est né en Chine il y a plus de 2000 ans !

Tofu sauté maison 家常豆腐

Cette recette de tofu maison est une bonne introduction aux saveurs de la cuisine chinoise. Pour sa mise en goût, on retrouve les trois ingrédients qui servent de marqueurs culturels de la cuisine chinoise : l’ail, le gingembre et la sauce de soja. Il s’agit d’une recette familiale d’un fromage de soja sauté avec de la viande de porc, avec une pointe de piment, et des morceaux de céleri branche également sautées pour amener croquant et plus de parfums.

 

400g de fromage de soja ferme

200g de branche de céleri coupée en dès

3 lamelles de gingembre hachées

1 petit piment haché (facultatif)

2 gousses d’ail hachées

200g de viande de porc hachée

4 cuillères à soupe de sauce de soja

2 cuillères à soupe d’alcool de riz

30g de fécule de maïs dilué dans un peu d’eau

1 bouquet de coriandre hachée

Huile, sel pour mémoire

 

Couper le fromage de soja en cube.

Le faire blanchir. Puis réserver.

Dans un wok chaud, mettre une cuillère à soupe d’huile, jeter y les céleris en dès.

Les faire sauter environ 2 minutes pour garder leur croustillance. Puis réserver.

Vous pouvez les faire cuire plus si vous n’aimez pas les légumes croquants.

Dans le même wok très chaud, mettre une cuillère à soupe d’huile, jeter y le gingembre, le piment et l’ai haché. Dès que les parfums se dégagent, ajouter la viande de porc hachée.

Bien mélanger pour cuire la viande de porc pendant 5 minutes.

Ajouter la sauce de soja, l’alcool de riz, les cubes de tofu, 30 cl d’eau.

Dès l’ébullition, laisser mijoter l’ensemble pendant 7 minutes pour que les saveurs pénètrent bien dans les cubes de tofu.

Lier ensuite la sauce avec le mélange de fécule dilué dans un peu d’eau.

Après la reprise de l’ébullition, laisser encore cuire 2 minutes.

Eteindre le feu du wok, ajouter les dès de céleri, la coriandre hachée.

Goûter la sauce (attention, la sauce de soja est salée). Rectifier avec le sel si besoin.

Mélanger l’ensemble. Server avec un riz blanc.

 

Tofu soyeux, sirop de gingembre et de fleurs d’hibiscus, mangue et kiwi 豆腐花

Cette recette s’inspire des « fleurs de soja, doufuhua豆腐 », un caillé de fromage de soja très fragile, dont la texture est proche d’un flan aux œufs. En Chine, cette fleur de soja est dégustée en version salée, avec de la sauce de soja, de l’ail, une pointe d’huile de sésame, ou en version sucrée, avec un sirop. Dans la recette proposée ce matin, je revisite le sirop en l’enrichissant de gingembre, pour sa saveur piquante, poivrée, et de fleurs d’hibiscus, pour sa saveur acidulée, sa couleur, ses vertus antioxydants. Après, la couleur rouge est celle du bonheur en Chine. Deux fruits frais, le kiwi, fruit natif de Chine appelé aussi groseille de Chine, ainsi que la mangue, ramenée d’Inde par le moine Xuan Zuang au Vème siècle, apportent la touche fraîcheur et servent de topping. L’évocation du bouddhisme rappelle que le fromage de soja est aussi un aliment de leur quotidien.

 

400g de fromage de soja soyeux

1 belle mangue

4 kiwis

250g de sucre blanc

30 cl d’eau

100g de gingembre frais

1 cuillère à soupe de fleurs séchée d’hibiscus

 

Préparer le sirop en ajoutant dans une casserole le sucre, l’eau et le gingembre coupé en morceaux avec la peau. Dès la prise de l’ébullition, réduire le feu et laisser mijoter 2 minutes.

Eteindre le feu, puis jeter dedans les fleurs d’hibiscus. Couvrir le sirop et laisser infuser l’ensemble. Le sirop se colore naturellement en rouge avec la fleur d’hibiscus.

L’idéal est de préparer ce sirop la veille. Puis le filtrer avant l’utilisation finale.

Couper la mangue et le kiwi en dès.

Dresser au fond d’une verrine le fromage de soja soyeux, décorer le dessus de dès de mangue et de kiwi.

Arroser l’ensemble de sirop de gingembre et de fleurs d’hibiscus.

La taille des verrines et les quantités de chaque ingrédient sont à votre convenance.

  Merci encore à Dorine et Romain, élèves de l’école Ferrandi, qui m’ont assisté durant cette démonstration. Merci à toute la logistique du festival, à la gentillesse et la disponibilité des équipes. Merci aussi au public, venus très nombreux.

 

 

 

 

 

Doisneau, Paris les Halles 

 

Robert Doisneau, un des grands photographes de France, vous invite à revivre l’atmosphère du quartier des Halles entre les années 1930 et 1970. Les Halles, à cette époque était aussi le « ventre de Paris ». Vous verrez de beaux portraits de marchands de poissons, de fleuristes, de bouchers…Il y a aussi la vie de quartier où les différentes couches sociales se croisent, à travers marchés, bistrots et trottoirs…On sent que la vie n’était pas facile pour tous. Lorsque ce « ventre de Paris » était appelé à être détruit pour être transféré à Rungis, Robert Doisneau militait même contre sa destruction avec sa phrase qui reste encore dans les mémoires : « Paris perd son ventre et un peu de son esprit ». Devant cette urgence, Doisneau décidait de tout voir, tout photographier. Il nous livre le parfum d’une France, d’un marché qui n’existe plus.

 

L’exposition qui se déroule à l’hôtel de Ville de Paris est gratuit. Vous pourrez la visiter jusqu’au 28 avril 2012.

 

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Festival du livre culinaire, Paris 2012

 

Du 7 au 11 mars 2012, la troisième édition du Festival du livre culinaire sera consacrée à la gastronomie chinoise. Vous pourrez rencontrer de grands chefs chinois venus directement de Chine lors des démonstrations culinaires, lors des rencontres et lors des séances de dégustations de vins chinois. Une grande exposition de livres de cuisine et de vin chinois présentée pour la première fois en France vous permettra de mieux découvrir cette culture culinaire vieille de plus de 5000 ans. De plus, vous allez découvrir que la Chine est le premier pays au monde en termes de publication de livres culinaires ! Sachez que le pays compte 6 millions de chefs !

Un livre sera spécialement publié à cette occasion, Le Meilleur de la Cuisine Chinoise, avec les recettes des gagnants de prix “Gourmand World Cookbook Awards” de ces dernières années, originaires pour moitié de Chine et pour moitié d’une douzaine d’autres pays. J’aurai l’honneur d’être présent dans cet ouvrage, avec mon livre « A la table du rêve dans le Pavillon Rouge », aux éditions Jean Paul Rocher.

104, 10 rue d’Aubervilliers, Paris 19ème.

Le site du Festival du livre culinaire

 

 

 

La Cité Interdite est au musée du Louvre dès le 29 septembre 2011.

 

De musique et de nourritures, j’ai trop

D’esprit, il m’en reste

Je brave le vent qui m’apporte la fraîcheur

Je m’appui contre les bambous dans l’immensité du vide

J’écoute attentivement : les esprits sont calmes

Je suis prêt à laisser mes envies s’exprimer

Les écailles du dragon, suivent les jointures des bambous

Le chant du phénix en sort

Dans le lointain, le balang résonne

Dans le vide, les cinq facultés sont annihilées

Shi Kuang possède une oreille sans égale

S’il était ici, il se fondrait dans l’insondable !

 

Ces vers, signés de l’empereur Qianlong, projetés sur les pierres des fossés médiévaux de l’aile Sully du Louvre, vous accueillent et vous dirigent vers la maquette de la Cité interdite ! Pour une première découverte, vous serez saisi par l’ampleur de ce palais surgi ex nihilo de la volonté d’un seul homme, l’empereur Yongle (14031424), tandis qu’un montage vidéo évoque en images l’histoire de son architecture !

La Cité Interdite s’installe donc au musée du Louvre jusqu’au 9 janvier 2012 à travers l’exposition "La Cité interdite au Louvre. Empereurs de Chine et rois de France".

Une sélection de 130 objets provenant du Palais impérial de Pékin fait revivre les empereurs chinois, pointant les talents artistiques de certains d'entre eux, et les échanges scientifiques et culturels noués avec les jésuites sous Louis XIV.

Peintures, encres sur papier, porcelaines, laques, sceaux, vêtements impériaux: ces objets proviennent des formidables réserves du musée du Palais impérial qui en abritent 1,8 million. Plusieurs des pièces prêtées ne sont encore jamais sorties de Chine.

L’exposition ouvre sur l’histoire croisée des dynasties en Chine et en France. Le principe est d’insérer dans la trame chronologique des salles de l’histoire du Louvre, la série des principaux souverains chinois et de montrer, pour chaque grande période, les échanges qui ont pu exister entre les deux pays. A la fin du XIIIe siècle et au début du XIVe siècle, des tentatives de contacts entre la France et les Khans Mongols eurent lieu comme en témoignent ces lettres de chancellerie adressées à Philippe le Bel (r.1285-1314), ou encore cinquante ans plus tard l’Atlas Catalan, où figure la plus ancienne représentation cartographique de Pékin connue en Occident et anciennement conservée dans la bibliothèque du roi Charles V (r.1364-1380), située dans une tour d’angle du Louvre médiéval.

Des portraits des principaux souverains-bâtisseurs chinois, accompagnés d’objets personnels, armes, vêtements, parures introduisent à la vie de cour en même temps qu’ils dévoilent les grands acteurs des dynasties Ming (1368-1644) et Qing (1644-1911). Ainsi croise-t-on successivement Yongle (r.1403-1424), le fondateur de la Cité interdite, contemporain de Charles VI (r.1380-1422), Jiajing (r.1521-1566) le créateur du Temple du Ciel, contemporain de François Ier (r.1515-1547), ou Wanli (r.1573-1619), célèbre par son mausolée aux Tombeaux des Ming et contemporain d’Henri III (r.1574-1589) et d’Henri IV (r.1589-1610).

L’évocation de la table impériale se fait à travers la vaisselle exposée (assiette, coupe, coffret à nourriture…) mais aussi à travers les magnifiques rouleaux de peintures sur soie, avec force détails. Dans le rouleau qui raconte les expéditions de Kangxi vers le sud (salle Sully, à droite des escalators en montant), vous pourrez admirer l’activité des commerçants dont les métiers de bouche sont dessinés avec réalisme. Par exemple, dans une échoppe, vous verrez le travail du grain du blé et la confection des nouilles. Dans le rouleau « L’audience des ambassadeurs étrangers » où l’empereur Qianlong recevait les diplomates étrangers à la Cité Interdite le jour du Nouvel An, un service de collation leur était est proposé. Vous verrez le buffet où s’affairent des cuisiniers alors que des serveurs se faufilent entre les invités. La délégation française porte des chapeaux bretons ! La table est évoquée aussi dans la galerie Richelieu autour de la personnalité de Qianlong, le plus gourmets des empereurs comme je l’avais décrit dans mon livre " A la table de l'empereur de Chine" aux éditions Philippe Picquier (bien en vente à la librairie aile Sully). Monarque absolu, Qianlong entend régenter la politique comme les arts. Peintre, calligraphe, collectionneur. Il a révolutionné aussi l’art de la table ! Il recueille dans ses palais les plus beaux fleurons de l’empire et attire des artistes occidentaux comme Giuseppe Castiglione (1688-1766) ou Jean-Denis Attiret (1702-1768). Une importante collection de ces œuvres insignes, en particulier de grandes peintures de chevaux, a été réunie autour de ses portraits, face à l’un de ses trônes d’apparat plus qu’imposant ! Même à la Cité Interdite, vous ne verrez jamais un trône aussi près !

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C’est donc une exposition exceptionnelle à laquelle vous êtes conviés.

www.louvre.fr/llv/exposition/detail_exposition.jsp?pageId=1

 

L’empereur Kangxi et le roi soleil Louis XIV

En même temps que l’exposition au Musée du Louvre, une exposition sur le même thème « L’empereur Kangxi et le roi soleil Louis XIV » se déroule au Musée National du Palais à Taipei.

Cette exposition trace le destin parallèle de ces deux monarques à travers plus de 200 objets tant les points communs sont nombreux. Kangxi 康熙 (1654-1722) et Louis XIV (1638-1715) ont accédé au trône jeune et connaissent une règne d’une longévité exceptionnelle, 61 ans pour Kangxi, 72 ans pour Louis XIV. Tous deux vouent également une passion pour les arts et les lettres. Même s’ils ne se sont jamais rencontrés, Louis XIV voue une admiration pour son homologue chinois comme le témoigne une des rares lettres qu’il lui a envoyée. Grâce aux jésuites qui jouent les interfaces entre les deux pays, on découvre l’influence qu’a eu la Chine sur les arts décoratifs français, depuis la vaisselle (appelée les chinoiseries)  jusqu’au mobilier et tapisseries.

Du 3 octobre au 3 janvier 2012, au Musée national du palais, à Taipei

www.npm.gov.tw/exh100/kangxi/

 

 

 

 

 

 

Fêtez la Gastronomie Française !

 

Suite à l’inscription du repas gastronomique des français au patrimoine immatériel et culturel de l’UNESCO, la France a décidé d’organiser chaque année au premier jour de l’automne, la Fête de la Gastronomie. Cette année, elle aura lieu le vendredi 23 septembre 2011.

Comme pour la fête nationale du 14 juillet ou la fête de la musique, cette journée se projette comme une grande fête populaire dans toute la France pour honorer la gastronomie française. Sur le site officiel de l’événement, des initiatives populaires, professionnelles, municipales et commerciales se multiplient déjà, qu’il s’agisse de repas, de dégustations, des découvertes des produits ou de lieux liés à la gastronomie.

Une fonction de géo localisation interactif vous permet de connaître toutes les festivités près de chez vous. Si vous n’êtes pas satisfait des propositions, vous pouvez créer aussi les vôtres ! Vous avez compris. Comme pour la fête de la musique, tout le monde peut participer et être acteur de cette belle fête. Elle a pour vocation de rassembler les français et les amis de la France autour de valeurs d’échange, de partage de convivialité et de plaisir. Elle permettra aussi de sensibiliser les consommateurs au choix des produits, de la diversité des terroirs, des spécialités régionales.

De Pékin, grâce au site officiel, vous pouvez déjà organiser votre séjour à Paris pour cet automne et choisir les manifestations auxquelles vous désirez participer.

www.fete-gastronomie.fr

 

Entrez dans l'univers des Caillebotes au Musée André Jacquemart

Découvrez une table bourgeoise à l'aube du XXème à Paris.

L’exposition « Dans l’intimité des frères Caillebotte, peintre et photographe » se propose d’offrir au public ce qu’aucun musée n’avait encore proposé jusqu’à présent: faire dialoguer pour la première fois les photographies de Martial aux œuvres de Gustave Caillebotte. L’étude récente des fonds photographiques de Martial Caillebotte a permit de découvrir les affinités profondes qui l’unissait à son frère, dans la réalisation de leurs œuvres. Les tableaux de Gustave et les photographies de Martial, sont autant de véritables invitations à entrer dans l’intimité d’une grande famille parisienne et à plonger dans la nouvelle vie citadine qui s’installe à l’aube du XXe siècle.

 

Cette intimité passe aussi par la table. Avec une œuvre éblouissante « Le déjeuner ». Elle vous installe à table devant une assiette dressée et un couteau. En face, la mère, à côté de vous le jeune frère qui se jette littéralement sur la nourriture. La salle à manger est sombrement bourgeoise mais les carafes de cristal y jettent une resplendissante lumière. Les plaisirs du jardin, de plein  nous montrent les joies de vie en plein air, avec un déjeuner, un thé, un pique nique. Nous assistons aussi à travers les 35 toiles et près de 150 tirages modernes de photos un Paris qui s’éveille et qui se transforme.

 www.musee-jacquemart-andre.com/jacquemart/177-events/?displayType=DetailALaUne&eventId=578

 

Profitez des asperges et du Déjeuner sur l’herbe d’Edouard Manet au musée d’Orsay.

Profitez de votre séjour à Paris pour découvrir un des plus grands peintres impressionnistes français. Il a toujours dédié ses peintures autour de l’alimentation et des natures mortes gourmandes !

« L’asperge » : On connaît la charmante histoire de ce tableau d’Edouard Manet. Il vend à Charles Ephrussi Une botte d'asperges pour huit cents francs. Mais Ephrussi lui envoie la somme de mille francs, et Manet, qui n'est pas en reste d'élégance et d'esprit, peint cette asperge et la lui adresse avec ce petit mot : "Il en manquait une à votre botte".

 

Ce tableau, minuscule est situé vers la fin de l’exposition « Manet, inventeur du Moderne » que le Musée d’Orsay consacre au peintre jusqu’au 3 juillet 2011. Malgré la modestie de son format, il est un résumé de sa peinture. L’art du cadrage. Il représente le légume posé seul sur le bord d'une table. Le bout de sa tige est dans le vide alors que sa pointe se redresse, décrivant une courbe gracieuse. Certains ont vu dans la position et dans la nature même de l'asperge une métaphore sexuelle

  D'autres lui ont trouvé une allure maladive. A tous, Manet pourrait répondre ce qu'il répondait aux contempteurs de son Olympia, peinte en 1863 (et dont la pose ressemble étrangement à celle de L'Asperge) : « Je rends aussi simplement que possible les choses que je vois. ». La visite dévoile de nombreux portraits : celui audacieux d'Olympia, ceux émouvants de Berthe Morisot, Irma Brunner, ou de femmes élégantes peintes vers 1881-1882 au rythme des saisons. Des mises en scène sont aussi présentées comme le célèbre Déjeuner sur l'herbe.

  Pour plus d’informations sur l’exposition jusqu’au 3 juillet 2011

www.musee-orsay.fr/fr/evenements/expositions/au-musee-dorsay/presentation-generale/article/manet-inventeur-du-moderne-27127.html?tx_ttnews%5BbackPid%5D=649&cHash=9d21b81c43

 

 

 

 

Découvrez le food design à la française !

 

Les formes et les textures des belles pâtisseries parisiennes ou des mets ne sont plus le seul travail des cuisiniers et pâtissiers. Depuis, le « food designer » les ont rejoints. Bien plus qu'une belle présentation d'assiette, le design culinaire est un art véritable. Au même titre que le design d'un objet, il s'agit de mettre en forme, de moduler, de proposer des idées nouvelles et uniques. La cuisine s'ouvre à de nouveaux horizons et de nouveaux messages.

 

 

« En modifiant la forme, la couleur et les usages des aliments les mieux repérés, les nouvelles pratiques nous offrent d’autres sensations, des saveurs inédites, malmènent le bon et le mauvais goût. Ce qui se croquait hier se boit aujourd’hui, ce qui est ose sera peut être bleu demain » dit Marc Bretillot, figure emblématique du design culinaire. Il est l’invité du Lieu de design, où il présente une exposition autour des nombreux enjeux du design culinaire : industriels, sociétaux, culturels ! En sortant, tenez vous prêt à aller rive gauche au bon marché pour déguster son mille feuille vertical !

74 rue du faubourg Saint Antoine, Paris 12ème

9 mars au 30 avril 2011-03-12

www.lelieudedesign.com

 

 

Voyez comment la France du 17 et 18ème siècle préparaient les menus plaisirs du Roi !

 

L’exposition « Dans l’atelier des menus plaisirs du Roi », présentée aux archives nationales jusqu’au 24 avril 2011, illustre tout le travail de conception et de décoration pour les spectacles, fêtes et cérémonies aux 17e et 18e siècles, pour le plaisir du Roi !

Une sélection de 130 œuvres graphiques, pour la plupart inédites, essentiellement issues du fonds de la Maison du roi aux Archives nationales, introduit le visiteur dans les coulisses des fastueux spectacles, fêtes et cérémonies royales.

 

 

Le service des Menus Plaisirs, chargé d’organiser et de financer les spectacles et les fêtes de la Cour, employait les meilleurs artistes et techniciens de son temps, pour imaginer et réaliser les décors, costumes, machines et accessoires susceptibles de provoquer l’émerveillement des spectateurs. Les Menus Plaisirs étaient également sollicités pour la mise en scène des grandes cérémonies de pompes funèbres, dont l’exubérance même invitait à la méditation sur la vanité des gloires humaines. Par-delà la magie des représentations, le visiteur pourra admirer la variété, la qualité graphique des dessins et estampes présentés et apprécier l’ingéniosité de leurs auteurs pour créer l’illusion et susciter le rêve.
Cette exposition s’ouvre à l’occasion du tricentenaire de la mort de Jean Berain (1640 – 1711), dessinateur du Cabinet du roi ayant largement mis son talent au service des Menus Plaisirs. Elle correspond également à la mise en ligne de l’intégralité des huit recueils constitués en 1752 par Antoine Angélique Levesque, garde magasin des Menus Plaisirs, pour y réunir quelque 800 dessins et estampes des meilleurs artistes des fêtes et spectacles royaux aux XVIIe et XVIIIe siècles : à côté de Deruet, Gissey, Berain, Sevin, Meissonnier et des frères Slodtz, les Italiens Torelli, Vigarani, Pizzoli, Algieri et Servandoni.
La sélection présentée permet de goûter au merveilleux de l’opéra français, d’admirer les grandes fêtes versaillaises ou d’impressionnantes décorations, dans l’écrin d’époque que constituent les salons rocaille de l’hôtel de Soubise.

On se projette facilement dans ces décors fastueux, avec des mets raffinés !

Si vous n’avez pas la possibilité de visiter l’exposition, la catalogue est édité chez Art Lys

Archives nationales, Hôtel de Soubise, 60, rue des Franc-bourgeois, 75003 Paris

www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/musee/musee-expositions.html

 

 

Visitez la Table du Grand Couvert de Louis XIV à Versailles !

 

Comme à la Cité Interdite de Pékin où la table de l’empereur Qing est dressée, au Château de Versailles, la table du Roi Louis XIV est à nouveau mise dans l’antichambre du Grand couvert de la Reine, dont les peintures et le plafond ont été entièrement restaurés. L’idée est de recréer l’atmosphère du « Grand couvert », ce souper que le Roi prenait en public avec sa famille.

Dans l’antichambre du Grand Couvert de la Reine, après une restauration de dix-huit mois, une table est dressée et un service en argent du XVIIIème semble prêt à accueillir soupes et potages royaux.

 

 

Le rituel du Grand couvert a été instauré de façon quotidienne par Louis XIV, comme une manifestation de sa souveraineté.

Ce souper, qui avait lieu à 22 heures et durait trois-quarts d’heure, se déroulait en public. Tout le monde pouvait y assister à condition d’être correctement habillé.

A la table du Roi, ne pouvaient s’asseoir que la Reine, les enfants et les petits-enfants du souverain. Au premier rang de l’assistance, des tabourets étaient disposés pour les duchesses. Le reste des courtisans se tenait debout.

Le « Grand Couvert » s’est déroulé dans cette antichambre à partir du mariage de Louis XV en 1725 et jusqu’à la Révolution en 1789.

Au début, Louis XV observe ce rituel de façon quotidienne puis il l’espace peu à peu car cela l’ennuie. Louis XVI ne l’apprécie pas non plus et encore moins Marie-Antoinette qui se contente de passer.

  Une fois que vous aurez admiré cette magnifique table avec des serviettes pliées artistiquement (surtout celle en forme d’ananas !), profitez de votre visite à Versailles pour visiter l’exposition « Sciences et Curiosités à la cour de Versailles ». Vous verrez que Versailles n’est pas seulement un lieu de plaisirs et d’oisiveté, mais aussi un lieu de travail ! Celui d’un espace de responsabilité conscient des enjeux de la recherche scientifique, celui enfin d’une société où à côté du « bel esprit » tant prisé, le « sérieux et instruit » trouve aussi sa place ! Vous allez apprendre que le premier pied d’ananas avait été cultivé dans les serres de Versailles !

  www.chateauversailles.fr

 

La ville sensuelle 性感城市 de France à l'exposition universelle de Shanghai.

 

L’exposition universelle à Shanghai, qui accueille 200 pays, ouvre ses portes samedi pour cinq mois. La démarche environnementale est présente dans la conception des pavillons, avec le concept de « Meilleure ville, meilleur vie ». La France, elle, va éblouir les chinois par « Sa ville sensuelle 性感城市 » pour révéler les cinq sens des visiteurs (un clin d’œil à la théorie des cinq éléments chinois ?). Pour révéler la sensualité de ses visiteurs, le parrain du Pavillon Français n’est autre qu’Alain Delon ! Le Pavillon Français conçu par l’architecte Jacques Ferrier, est un édifice comme suspendu sur un miroir d'eau, habillé d'une fine mantille de béton et dissimulant en son cœur un jardin suspendu. La scénographie taille la part belle à la ville de Paris, avec des vidéos qui mettent la Ville Lumière en scène, un coin inspiré des stations du métro parisien dessinées par Guimard avec en prime, 7 grands chefs d’œuvre de l’art français du musée d’Orsay : l’Angélus de Millet, le Balcon de Manet, la Salle de danse à Arles de Van Gogh, la Femme à la cafetière de Cézanne, la Loge de Bonnard, le Repas dit aussi Les bananes de Gauguin et l’Age d’Airain de Rodin. Deux évoquent la table : La femme à la cafetière de Cézanne / Le repas dit aussi Les Bananes de Gauguin.

C’est une grande première qui est ainsi offerte par la France à la Chine, ces chefs d’oeuvres n’ayant encore jamais été exposés ensemble à l’étranger.

Dans ce cadre glamour, ce sont les frères Pourcel qui vont représenter dignement la cuisine (excusez-moi, la gastronomie) française. La vie de la brigade de cuisine fera parti du spectacle offert par la France. Les images seront diffusées sur des écrans géants dans le parcours des visiteurs. Les visiteurs auront à leur disposition un restaurant gastronomique de 120 couverts, une brasserie de 160 couverts mais aussi du snacking chic (naturellement !), une boutique-épicerie et de nombreuses animations culturelles et gourmandes tout au long de l'exposition... Pour déguster les classiques des frères Pourcel, prévoyez une addition autour de 60€ (soit environ 600 yuan). En plus de leur carte habituelle, les frères Pourcel rendront hommage aussi aux grands classiques de la cuisine française comme la blanquette de veau, le hachis Parmentier, la sole meunière….avec un prix moyen de 25€. La carte de vins comprendra plus de 400 références.

Pour exacerber la sensualité des chinois, la France propose à tous les couples vêtus d’habits de noce de prononcer leurs vœux d’union au Pavillon Français !

Les chinois qui vont représenter plus de 95% des visiteurs sont vraiment gâtés par la France !

Pour toute information sur l’exposition universelle de Shanghai.

http://fr.expo2010.cn

 

 

 

 

La 5ème édition du festival culturel franco-chinois dans les grandes villes chinoises.

 

Le festival franco-chinois "Croisements", le plus grand festival français à l'étranger, présentera au public chinois, du 15 avril au 21 juin 2010, 200 manifestations culturelles variées, comprenant, entre autres, expositions de photos, spectacles de danse moderne, concerts de musique classique, pièces de théâtre... Le festival sera présent dans 27 villes chinoises.

Le Panorama du cinéma français, avec une séléction de 13 longs métrages et 12 courts métrages récents, se tiendra à Beijing, Shanghai, Guangzhou, Wuhan et Chengdu. Une délégation de réalisateurs et d'acteurs français, dont Mona Achache, réalisatrice du film "Le Hérisson", Stéphane Brizé, réalisateur du film "Mademoiselle Chambon", et Vincent Perez, acteur du long métrage "Demain dès l'aube", rencontrera des spectateurs et professionnels chinois.

Le festival s'invitera également à l'Exposition universelle de Shanghai en proposant une programmation culturelle dont la Fête de la musique le 21 juin, qui coïncide avec la Journée de la France.

www.faguowenhua.com

 

Visitez le hammeau de « Marie Antoinette » à Versailles.

 

Depuis que Sofia Copolla a fait de Marie Antoinette la reine la plus trendy de Versailles, l’Autrichienne a retrouvé sa splendeur d’antan.

Rêvons un peu. Alors que le soleil se couche sur Versailles, en ce beau printemps de 1786, debout en compagnie des dames non titrées et des seigneurs de la Cour, nous assistons au souper du roi et de la reine. Assises à la droite de Louis XVI, la souveraine se tient droite devant une table chargée de victuailles : aloyau dans son jus, sandre aux laitances, brochet au bleu, entremets et petits fours…Et pourtant, son assiette est vide, elle n’a pas même ôté ses gants. « Une aile de poulet avant le grand couvert la rassasie, murmure mon voisin à l’oreille, dans un souffle de poudre de perruque. Elle ira ensuite souper en ville, déguster un potage chez le comte d’Artois. Certes, le « potage », mets cuit dans un pot, peut être consistant, mais la désapprobation de mon voisin est patente : au pays des bons mangeurs, la Première Dame chipote.

Deux cents vingt ans plus tard, Gérard Vié , le grand chef du restaurant des « trois marches » à Versailles, est pourtant inspiré par cette nature délicate. Le spectacle qui s’offre à lui, par les fenêtres du Hameau de la reine et des moutons installés dans les prés par Marie Antoinette l’émeut. Lui qui se revendique « chef poète, travaillant avec ses tripes, capable de faire un plat génial un jour, moins bien le lendemain » apprécie le raffinement de la souveraine, toujours mêlée à un goût pour les plaisirs simples. «J’évolue depuis quarante ans dans le milieu du luxe, et malgré tout, je reste capable de mélanger des truffes avec des haricots blancs. Je suis un peu comme elle : quelqu’un qui court après les mondanités et les fuit en même temps ».

Pour le chef, il y a gustativement parlant un avant et un après Marie-Antoinette. Avant, celui qui détient le pouvoir se doit de dévorer. A Versailles, les festins se succèdent, avec leurs cortèges interminables de serviteurs portant les mets préparés dans trois cuisines. « Travailler là-dedans, dans la chaleur, ressemblait à l’Enfer de Dante, sourit Gérard Vié. Dans la crainte des empoisonnements, les gentilshommes assurant le service goûtaient les plats dans l’escalier au milieu des courtisans, puis une seconde fois dans la salle des gardes ». Epris de nouveautés, les cuisiniers d’alors inventent la meringue, le foie gras, le camembert, le baba au rhum et la mayonnaise. Fumets et purées odoriférantes caractérisent une cuisine de « l’imprégnation et des essences ». Plus élaborées que jamais, les cuissons révèlent la quintessence des sucs. Le mot restaurant, destiné à faire florès, est prononcé pour la première fois en 1786.

Si Marie Antoinette surveille ce qu’elle mange, Louis XVI lui s’empiffre. A Louis XV, fin gourmet, qui l’observe se gaver le soir de ses noces, il répond : »Sire, je dors mieux quand j’ai la panse bien pleine ». Une faiblesse ? Les petits pois. A la mode depuis Louis XIV, ils restent si prisés que Gérard Vié les compare au chèvre chaud des temps modernes. La reine, elle, se sustente de volailles, de viandes blanches, parfois bouillies, à l’autrichienne. Elle se désaltère d’eau de Ville –d’Avray, une des rares eaux minérales plates du royaume. Et ne semble pas goûter le champagne coupé d’eau, la boisson de la Cour, ni le Clos-Vougeot que préfère son mari. Surtout, Marie Antoinette ne supporte pas les festins royaux et ses cortèges de grands banquets. Elle préfère dîner avec ses enfants, recevait quelques amis dans son Trianon, sans étiquette. Ou même déjeuner dans son bain, sur un plateau posé sur la baignoire. La reine est gourmande. Ses péchés mignons : les viennoiseries (Vienne, encore !) et surtout le chocolat. Elle crée la charge de chocolatier à la Cour, fait parfumer son chocolat cuit à l’eau à l’ambre gris ou à la triple vanille, que l’on dit aphrodisiaque, au cédrat, au bulbe d’orchidée, à la violette. Son jardinier au Trianon choie ces petites fleurs timides à l’odeur envoûtante. Après maintes expérimentations, Gérard Vié féru de techniques de cuissons du XVIIIème siècle et Elisabeth de Feydeau, experte de dosage de parfumerie, en ont retrouvé la recette. Un délice. Qui résumé la cuisine que la reine méritait : « terrienne, un peu chantante, bucolique, assez colorée », décrit Gérard Vié, « Et parfumée… ». Dommage que le chef Vié a pris sa retraite !

 

 

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