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Les
expositions et évènements culturels en lien direct ou non avec
l'alimentation.
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Le
Thé : Histoires d'une boisson millénaire, au musée Guimet, Paris
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Savez-vous que le thé, 茶cha
en chinois, est la boisson populaire la plus consommée du monde après l’eau ?
Né en Chine il y a 4000 ans grâce à l’empereur mythique 神农Shennong, il conquit
l’Asie avant le reste du monde. C’est cette merveilleuse histoire du thé
que vous raconte le musée Guimet jusqu’au 7 janvier 2013 à travers ses
ustensiles de préparation, sa vaisselle de consommation mais aussi des
peintures, des manuscrits. Car au-delà de sa fonction de boisson, le thé véhicule
une spiritualité, un art de vivre. L’exposition nous présente ses trois
modes de préparation dans son mode de consommation dans l’histoire chinoise :
L’âge du thé bouilli, sous les Tang (618-907). Ce mode de préparation est
en voie d’extinction en Chine chez les Han. Il est encore en vigueur chez les
mongols, les tibétains qui dégustent leur thé bouilli additionné de sel, de
beurre de yack ou d’autres épices. Ce thé bouilli est aussi pratiqué en
Inde, avec le masala tea, un thé bouilli avec les feuilles de thé, le sucre,
du lait et beaucoup d’épices.
L’âge du thé battu, sous les Song (960- 1279). Le thé battu est surtout
pratiqué actuellement au Japon, avec la cérémonie du thé, le 茶の湯chanoyu. L’idéal de ce thé
battu se trouve dans sa mousse verte émeraude.
L’âge du thé infusé, sous les Ming (1368-1644), apparaît dans le milieu
lettré chinois. C’est un mode de préparation qui exalte les saveurs subtiles
des feuilles de thé : cette pratique est encore en usage de nos jours. En
Chine, le summum de cet art de la dégustation du thé infusé est le 工夫茶gongfucha.
L’experte de thé, Tseng Yu Hui, d’origine taïwanaise, filmée par Tran Anh
Hung (cinéaste franco vietnamienne qui nous a ravit avec son film « L’odeur
de la papaye vert »), nous parle de cet art de la dégustation, de
« l’esprit du thé », des rituels de dégustation.
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Lors
de votre visite, vous êtes invité à déguster un thé « Guimet »
spécialement crée pour cette exposition par Le Palais des thés, un thé
« bleuet » aux arômes de fleurs de cerisiers et de Yuzu.
Malheureusement, vous allez le déguster dans un gobelet jetable !
Vous
êtes accueilli par une œuvre d’Ai Wei Wei : une tonne de thé compressée.
Vous êtes prié de ne pas vous servir !
Pour
préparer votre visite et votre dégustation de thé, pour préparer votre
visite,
cliquez sur le site du musée.i
Venez
dégustez un menu avec une concordance des vins fins français
et
des mets raffinés chinois.
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Ma conférence du 6 octobre 2012 à 18h
à
l’association Franco-chinoise du Morbihan
Centre
Henri Matisse à Vannes, l’entrée est gratuite
Le menu de ce banquet n’est pas n’importe lequel. Il a été conçu spécialement
à sa demande par William Chan Tat Chuen pour un passionné et un antiquaire des
vins européens. Ce dernier a voulu servir quelques rares flacons de sa
collection de vins, à ses invités de cœur, escortés des meilleurs mets de la
gastronomie chinoise pour fêter impérialement ses 60 printemps. Vous aurez
donc, à la place des alcools de céréales chinois, des vins fins. Voici
quelques unes des 18 flacons que vous aurez à savourer : Champagne Heidsik
1907, Château Cheval blanc magnum rouge 1952, Château
La Mission
Haut
Brion magnum rouge 1952, Château Mouton Rothschild magnum rouge 1952, Château
Yquem blanc liquoreux 1896, Hermitage paille liquoreux 1864….Le nombre de vins
servi n’est pas dû au hasard, en additionnant 1+8, on obtient 9, homophone de
longévité en chinois ! C’est à partir des notes aromatiques recommandées
pour chaque vin par l’antiquaire des vins qu’a été sélectionnée et conçue
chaque recette. Le menu respecte la codification des mets propres à un « banquet
de dix mille longévités, wan shou an万寿宴 »,
ces banquets d’anniversaires somptueux fêtés à partir de 60 ans.
Serviette de soie autour du cou, une paire de baguette de jade à la main, bol
et assiette de porcelaine raffinés de Jingdezhen, cette conférence vous invite
à déguster à travers les mots, les mets et les vins, à ce banquet
d’anniversaire chinois pas comme les autres. Avec la présentation culinaire,
symbolique, rituel de chaque recette dégustée en concordance avec chaque vin,
vous serez immergé dans la culture, les subtilités et le raffinement de
la table chinoise.
Pour
mieux connaître l'association Franco-Chinoise du Morbihan, découvrez leur site
web
www.afc56.asso.fr
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Les séductions du Palais
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Cette magnifique exposition au musée quai
Branly me donne le vertige devant tant de beauté et de perfection sur les
arts de la table chinoise. A part la vaisselle en bronze qui datent
d’environ 1700-221 avant JC, comment ces poteries rouges et noires du néolithique,
ou ces porcelaines si délicates, si fragiles, arrivent jusqu’à nous
intacts, épargnés du ravage du temps ? Comme l’indique le
sous-titre de l’exposition, cette vaisselle en poterie néolithique,
bientôt métamorphosée en bronze sous les trois premières dynasties
royales (2e et 1er millénaires avant notre ère), convertie en laque (à
partir du 3e siècle av. J.-C.), puis en vaisselle d’or et d’argent sur
les tables des palais des Tang (618-907) avant que ne triomphe définitivement
la délicate porcelaine sous les Song (960-1278), nous évoque l’art de
« Cuisiner
et de manger en Chine ».Il faut avoir une imagination débordante
pour se projeter du contenu, nécessairement raffiné, de cette vaisselle.
Six recettes exposés dans le parcours du l’exposition nous y aident :
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Fondue de faisan Zhigeng. Cette
recette est inventée par Pengzu, père de la cuisine chinoise, et destiné au
souverain Yao (vers 3000 avant JC). Il s’agit d’un faisan braisé dans une
marmite en terre cuite, dans un bouillon de porc, de gingembre et de ciboule.
Après sa cuisson, il est entièrement désossé, remis dans son bouillon. Il
est ensuite enrichi de millet, de sel, de vin de céréale, et de baies de goji.
Au moment du service, il est assaisonné avec quelques gouttes d’huile de
graines de thé.
Patte d’ours, très apprécié par
le roi Zhou (vers 1105-1045 avant JC) de la dynastie Shang. Il s’agit d’une
patte d’ours enduite de miel, avec une première cuisson à l’eau pour une
pré-cuisson. Puis une deuxième cuisson au bouillon de poule avec du gingembre
et du vin de céréale. A travers cette recette, on découvre aussi l’art du
faisandage. La patte d’ours ne rend toutes ses qualités gastronomiques
qu’après avoir rancie une à deux années.
Chien braisé dans un bouillon de tortue
de la dynastie des Han occidentaux (206 avant JC- 220 après JC), très apprécié
de l’empereur Gaozu. Cette recette aiguise particulièrement l’imagination
des visiteurs. Les viandes de chien et de tortue sont mijotées dans un bouillon
à base de sel, de sucre, de vin de céréales, d’anis étoilé, de poivre de
Sichuan, de ciboule, de gingembre. Elles subissent une seconde cuisson à la
vapeur. Les viandes sont désossées et effilochées avant d’être servies
avec de l’huile de sésame. Cette technique de mijotage est encore en vigueur
actuellement dans la cuisine chinoise, mais appliquée à la viande de porc et
de bœuf.
Oie farcie dans l’agneau de la
dynastie des Tang (618-907) et très appréciée par l’impératrice Wu Zetian 武则天.
Femme d'humble extraction, l'impératrice Wu Zetian arrive au sommet par
le charme, la ruse et le crime. À la cour de Chang'an (l'actuelle Xi'an), elle
assume le pouvoir suprême d'une main de fer pendant un demi-siècle, de 655 à
705, d'abord dans l'ombre de son mari puis de son fils, et enfin en son nom
propre. Cette recette est d’une complexité certaine. L’oie est farcie avec
un mélange de riz gluant, enrichi de morceaux de viande de porc avec une
marinade composée de sucre, de sel, de sauce de soja, de vin de céréale, de
vinaigre, de poivre de Sichuan, de poivre et de peau de mandarine séchée. Ces
mêmes oies farcies et bridées sont enfermées dans le ventre d’un agneau,
pour être rôtis durant 4 à 5 heures. Au moment du service, seules les oies
farcies sont dégustées. L’agneau rôti est jeté.
Bouillon de poisson Songsao, de la
dynastie des Song du sud (1127-1279), très apprécié par l’empereur Gaozong.
Il s’agit d’un poisson mandarin, levé en filet, sans arrêt, cuit dans un
premier temps 6 minutes à la vapeur avec de la ciboule, du gingembre, de vin de
céréales. La chair cuite est ensuite sauté avec du jambon, des pousses de
bambou, des champignons shiitake, assaisonnée avec de la sauce de soja, du
vinaigre, du sel. La sauce est liée avec la fécule de pomme de terre.
Dragon et Phénix sous le signe du bonheur,
de la dynastie des Qing (1644-1911) issus de l’un des banquets impériaux
mandchou que j’évoque dans mon livre « A la table de l’empereur de Chine » aux éditions Philippe
Picquier . Il s’agit d’une recette à base de salicoques que je vous laisse
découvrir dans le parcours de l’exposition.
Une chose est sûre, les principes
d’assaisonnements, les techniques de découpe et de cuisson évoquées dans
ces six recettes sont toujours appliquées de nos jours.
Sur la manière de consommer les
mets, c’est sous les Tang, que les chinois délaissent le mode de consommation
assis sur les nattes, devant les plateaux individuels pour s’asseoir autour
d’un table garnie de vaisselle et de mets présentés de manière esthétique.
Comme pour
la Renaissance
en France, une vaisselle d’apparat entre en scène, avec des pièces d’orfèvreries
très travaillées, fort luxueux. Seules les élites pouvaient se le permettre.
Sur l’usage des baguettes, une invention chinoise, même si elles étaient
utilisées déjà en cuisine sous les Shang, elles passaient à table que sous
la dynastie des Han, à partir du IIème siècle avant JC avec l’apparition de
la technique de la friture. En effet, manger avec les doigts n’était plus
aussi commode, car les mets devenaient gras ! Les alcools de céréales étaient
largement consommés durant les banquets, dès la dynastie des Zhou (1045-221
avant JC).
La verseuse en Yi en bronze de la dynastie des Zhou ne vous
rappelle-t-elle pas la forme de notre saucière ? Vous découvrirez aussi
peut être le premier grill du monde,
qui date de la dynastie de Han occidentaux (206 avant JC, 9 après JC). La bonne
société Han aimait savourer des grillades lors de dégustations d’alcool.
Avec cette grille rectangulaire dotée de rebords, on faisait griller les côtelettes
ou des brochettes. Une grille intérieure et une ouverture à bord ondulé sur
le côté permettent de retirer les cendres !
D’autres
belles histoires vous attendent dans le parcours de l’exposition
Cette
exposition se tient jusqu'au 30 septembre au Musée du quai Branly
www.quaibranly.fr
Festin de
la Renaissance
au château de Blois
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Jusqu’au 21 octobre 2012, le château royal de Blois
nous invite à un événement à déguster, à un « Festin
de
la Renaissance
» dans
l’aile Gaston d’Orléans du château. Il s’agit d’un parcours
d’histoire qui nous invite à trois moments du repas à
la Renaissance. Comme
vous pouvez vous en douter, il s’agit de la table royale et
aristocratique. Du repas à la fin du moyen âge, nous découvrons le repas
de la première Renaissance au temps de François 1er, puis de la
seconde Renaissance au temps d’Henri III..
Cette évocation des repas s’accompagne de
reconstitution de la cuisine,
lieu de préparation des repas, du lieu
du repas, espace
des rituels et de l’ordonnancement de la table princière, et du cabinet,
lieu d’exposition de la vaisselle d’apparat.
Nous découvrons aussi dans des vitrines sécurisées,
les originaux des livres de cuisine,
car cette époque de
la Renaissance
voit la naissance de l’imprimerie qui diffuse le savoir faire des élites.
Le « Viandier »
de Taillevent qui n’était qu’au XIVème siècle qu’un manuscrit peu répandu
connaîtra de nombreuses versions et éditions. C’est le cas également
pour d’autres ouvrages comme le « Grand
cuisinier de toute cuisine »,
qui date de 1530 ou le « Livre
d’honnête volupté »
de Platine de Crémone écrit en 1474.
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La cuisine du début de
la Renaissance
était très proche de la cuisine médiévale. Présence importante des épices, mets très carnés, sauces acides sucrées,
penchant chromatique pour le choix des mets, et un goût prononcé pour les
gibiers et les volatiles (cygnes, grues, cigognes, hérons, paon…). En effet, on
considérait que les animaux près du Ciel étaient supérieurs à ceux qui
touchaient terre. Le dindon, qui faisait son arrivée d’Amérique, était immédiatement
accepté par la table royale à cause de son préjugé favorable et à son intégration
facile dans les corpus de recettes déjà existante. En 1538, une dinde coûte
huit fois plus cher qu’une poule ! Lors d’un banquet donné à Paris en
1549 en l’honneur de Catherine de Médicis, 66 dindes étaient servies !
Le porc n’était jamais consommé par les élites, les légumes qui touchent
terre étaient plutôt bons à manger pour les gens du peuple. Contrairement à
une croyance, l’usage important des épices n’était pas pour compenser la
nature des viandes avariées, il était un signe de distinction sociale. Les épices
venaient de loin et coûtaient fort chers !
La cuisine de la seconde Renaissance voit encore la présence
des épices, mais ils sont supplantés par deux ingrédients phares qui étaient
présents dans tous les mets : le
beurre et le sucre !
Avec l’obligation religieuse des jours gras et des jours maigre (où la viande
était interdite), le beurre est devenue une graisse de prédilection pour la préparation
des plats maigres (poissons, légumes, et œufs) jusqu’à le devenir dans la
cuisine de tous les jours. Le beurre le plus réputé venait déjà de
la Normandie
et livré par bateau. Il était conditionné dans des hauts pots de grès dénommés
« sinots ». Ces pots étaient cassés au fur et à mesure de sa
consommation pour le présenter en motte sur la table. Le sucre, diffusé par la
civilisation arabo musulmane sur le pourtour de la méditerranée était considéré
à l’origine comme un usage thérapeutique. Même rare et très cher, il
envahit les recettes des tables aristocratiques. C’est de cette époque que
sont nées les confitures sèches
(pâte de fruits) et les confitures
encore appréciés de nos jours. Le travail du sucre atteint des niveaux de
raffinement exceptionnels à l’époque. Lors d’un repas à Venise au palais
Foscari, sur son chemin de retour de Pologne vers
la France
, le futur roi Henri III découvre que « les nappes, les serviettes,
les assiettes, les couverts, le pain étaient en sucre, d’une d’imitation si
parfaite que le roi demeura agréablement surpris, plus encore lorsque la
serviette, qu’il croyait de toile, se rompt entre ses mains ». En
plus du beurre et du sucre, on voit l’introduction de légumes et de fruits
sur les tables. Les bettes, les cardons,
les artichauts, les melons étaient très prisés.
C’est à Catherine de Médicis qui en raffolait des artichauts que l’on
attribue son introduction sur le sol français. Quand à la légende de
l’influence de la cuisine italienne sur la française propulsée par Catherine
de Médicis, aucune source historique ne l’atteste. Ce qui est vérifié,
c’est l’influence italienne sur les manières de table. La notion de salle
à manger n’existait pas encore.
On « dresse
une table » en
posant des planches sur des tréteaux là où on le voulait. L’expression est
restée jusqu’à nos jours. Le raffinement de la table se trouve dans le
nappage. Même sur la table princière, il y a très peu de vaisselle.
L’assiette creuse remplaçait le tranchoir de la période médiévale. Il
n’y a pas non plus de verres à table. Le service des boissons se faisaient
via les serviteurs.
Quelques couverts parfois personnel,
on venait avec sa propre cuillère, mais point de couteau à table.
Les viandes étaient découpées par l’écuyer tranchant.
Une vidéo tournée vous montre toutes les subtilités de cet art de la découpe.
Par contre, on
assiste à l’apparition d’une vaisselle d’apparat, exposée dans les
dressoirs même lorsque l’on déjeuner ou dîne en pleine
nature !
Les manières de table se raffinent :
chacun dispose d’une serviette de table, on ne s’essuie plus sur la nappe,
ni sur ses manches, on ne crache pas non plus à table ! Par contre, il
n’est pas malséant de se curer les dents, les oreilles ou les ongles.
Pour faciliter ces actions, les personnes pendaient
autour de leur cou un objet très travaillé et très
luxueux de cure dent,
ou d’objet 3 en 1
pour pouvoir se curer les dents, les oreilles et les ongles !
D’autres belles histoires vous attendent sur le
parcours de l’exposition.
www.chateaudeblois.fr
Durant toute la durée de l’exposition, vous pouvez déguster à cette cuisine de
la Renaissance
au Château de Blois avec le Maître Queux Sieur Sausin.
Les détails
pratiques
se
trouvent ici.
e
trouvent ici.
Ma
démonstration culinaire sur le tofu au Festival du livre culinaire Paris 2012
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C’est un grand honneur d’être sélectionné
pour faire partie des happy few comme Guy Martin, Alain Alexanian, Jean
François Piège, Yvan Cadiou…qui assurent des démonstrations culinaires
au cœur du Festival du livre culinaire de Paris 2012. J’ai donc eu le
plaisir de lancer la première démonstration ce matin samedi à 11h pile,
autour de mon livre, William
CHAN TAT CHUEN, « Le tofu, dix façons de la préparer » aux éditions
de l’Epure. Comme l’invité d’honneur du festival de
cette année est
la Chine
, j’ai décidé de proposer deux recettes de tofu version chinoise, avec
deux tofu de textures différentes : le tofu ferme, le tofu soyeux. Après
tout, le tofu est né en Chine il y a plus de 2000 ans !
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Tofu sauté maison 家常豆腐
Cette recette de tofu maison est une bonne
introduction aux saveurs de la cuisine chinoise. Pour sa mise en goût, on
retrouve les trois ingrédients qui servent de marqueurs culturels de la cuisine
chinoise : l’ail, le gingembre et la sauce de soja. Il s’agit d’une
recette familiale d’un fromage de soja sauté avec de la viande de porc, avec
une pointe de piment, et des morceaux de céleri branche également sautées
pour amener croquant et plus de parfums.
400g de fromage de soja ferme
200g de branche de céleri coupée en dès
3 lamelles de gingembre hachées
1 petit piment haché (facultatif)
2 gousses d’ail hachées
200g de viande de porc hachée
4 cuillères à soupe de sauce de soja
2 cuillères à soupe d’alcool de riz
30g de fécule de maïs dilué dans un peu
d’eau
1 bouquet de coriandre hachée
Huile, sel pour mémoire
Couper le fromage de soja en cube.
Le faire blanchir. Puis réserver.
Dans un wok chaud, mettre une cuillère à
soupe d’huile, jeter y les céleris en dès.
Les faire sauter environ 2 minutes pour garder
leur croustillance. Puis réserver.
Vous pouvez les faire cuire plus si vous
n’aimez pas les légumes croquants.
Dans le même wok très chaud, mettre une
cuillère à soupe d’huile, jeter y le gingembre, le piment et l’ai haché.
Dès que les parfums se dégagent, ajouter la viande de porc hachée.
Bien mélanger pour cuire la viande de porc
pendant 5 minutes.
Ajouter la sauce de soja, l’alcool de riz,
les cubes de tofu, 30 cl d’eau.
Dès l’ébullition, laisser mijoter
l’ensemble pendant 7 minutes pour que les saveurs pénètrent bien dans les
cubes de tofu.
Lier ensuite la sauce avec le mélange de fécule
dilué dans un peu d’eau.
Après la reprise de l’ébullition, laisser
encore cuire 2 minutes.
Eteindre le feu du wok, ajouter les dès de céleri,
la coriandre hachée.
Goûter la sauce (attention, la sauce de soja
est salée). Rectifier avec le sel si besoin.
Mélanger l’ensemble. Server avec un riz
blanc.
Tofu soyeux, sirop de
gingembre et de fleurs d’hibiscus, mangue et kiwi 豆腐花
Cette recette s’inspire des « fleurs
de soja, doufuhua豆腐花 », un caillé de fromage de soja très fragile, dont la texture est
proche d’un flan aux œufs. En Chine, cette fleur de soja est dégustée en
version salée, avec de la sauce de soja, de l’ail, une pointe d’huile de sésame,
ou en version sucrée, avec un sirop. Dans la recette proposée ce matin, je
revisite le sirop en l’enrichissant de gingembre, pour sa saveur piquante,
poivrée, et de fleurs d’hibiscus, pour sa saveur acidulée, sa couleur, ses
vertus antioxydants. Après, la couleur rouge est celle du bonheur en Chine.
Deux fruits frais, le kiwi, fruit natif de Chine appelé aussi groseille de
Chine, ainsi que la mangue, ramenée d’Inde par le moine Xuan Zuang au Vème
siècle, apportent la touche fraîcheur et servent de topping. L’évocation du
bouddhisme rappelle que le fromage de soja est aussi un aliment de leur
quotidien.
400g de fromage de soja soyeux
1 belle mangue
4 kiwis
250g de sucre blanc
30 cl d’eau
100g de gingembre frais
1 cuillère à soupe de fleurs séchée
d’hibiscus
Préparer le sirop en ajoutant dans une
casserole le sucre, l’eau et le gingembre coupé en morceaux avec la peau. Dès
la prise de l’ébullition, réduire le feu et laisser mijoter 2 minutes.
Eteindre le feu, puis jeter dedans les fleurs
d’hibiscus. Couvrir le sirop et laisser infuser l’ensemble. Le sirop se
colore naturellement en rouge avec la fleur d’hibiscus.
L’idéal est de préparer ce sirop la
veille. Puis le filtrer avant l’utilisation finale.
Couper la mangue et le kiwi en dès.
Dresser au fond d’une verrine le fromage de
soja soyeux, décorer le dessus de dès de mangue et de kiwi.
Arroser l’ensemble de sirop de gingembre et
de fleurs d’hibiscus.
La taille des verrines et les quantités de
chaque ingrédient sont à votre convenance.
Merci encore à Dorine et Romain, élèves de l’école Ferrandi, qui m’ont
assisté durant cette démonstration. Merci à toute la logistique du festival,
à la gentillesse et la disponibilité des équipes. Merci aussi au public,
venus très nombreux.
Doisneau,
Paris les Halles
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Robert Doisneau, un des grands photographes de France,
vous invite à revivre l’atmosphère du quartier des Halles entre les années
1930 et 1970. Les Halles, à cette époque était aussi le « ventre de
Paris ». Vous verrez de beaux portraits de marchands de poissons, de
fleuristes, de bouchers…Il y a aussi la vie de quartier où les différentes
couches sociales se croisent, à travers marchés, bistrots et
trottoirs…On sent que la vie n’était pas facile pour tous. Lorsque ce
« ventre de Paris » était appelé à être détruit pour être
transféré à Rungis, Robert Doisneau militait même contre sa destruction
avec sa phrase qui reste encore dans les mémoires : « Paris perd
son ventre et un peu de son esprit ». Devant cette urgence, Doisneau décidait
de tout voir, tout photographier. Il nous livre le parfum d’une France,
d’un marché qui n’existe plus.
L’exposition qui se déroule à l’hôtel de Ville
de Paris est gratuit. Vous pourrez la visiter jusqu’au 28 avril 2012.
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Festival
du livre culinaire, Paris 2012
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Du 7 au 11
mars 2012, la troisième édition du Festival du livre culinaire sera
consacrée à la gastronomie chinoise. Vous pourrez rencontrer de grands
chefs chinois venus directement de Chine lors des démonstrations
culinaires, lors des rencontres et lors des séances de dégustations de
vins chinois. Une grande exposition de livres de cuisine et de vin chinois
présentée pour la première fois en France vous permettra de mieux découvrir
cette culture culinaire vieille de plus de 5000 ans. De plus, vous allez découvrir
que la Chine est le premier pays au monde en termes de publication de livres
culinaires ! Sachez que le pays compte 6 millions de chefs !
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Un
livre sera spécialement publié à cette occasion, Le Meilleur de la Cuisine
Chinoise, avec les recettes des gagnants de prix “Gourmand World Cookbook
Awards” de ces dernières années, originaires pour moitié de Chine et pour
moitié d’une douzaine d’autres pays. J’aurai l’honneur d’être présent
dans cet ouvrage, avec mon livre « A la table du rêve dans le Pavillon
Rouge », aux éditions Jean Paul Rocher.
104,
10 rue d’Aubervilliers, Paris 19ème.
Le
site du Festival du livre culinaire
La Cité Interdite est au
musée du Louvre dès le 29 septembre 2011.
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De musique et de nourritures, j’ai trop
D’esprit, il m’en reste
Je brave le vent qui m’apporte la fraîcheur
Je m’appui contre les bambous dans l’immensité du
vide
J’écoute attentivement : les esprits sont
calmes
Je suis prêt à laisser mes envies s’exprimer
Les écailles du dragon, suivent les jointures des
bambous
Le chant du phénix en sort
Dans le lointain, le balang résonne
Dans le vide, les cinq facultés sont annihilées
Shi Kuang possède une oreille sans égale
S’il était ici, il se fondrait dans l’insondable !
Ces vers, signés de l’empereur Qianlong, projetés
sur les pierres des fossés médiévaux de l’aile Sully du Louvre, vous
accueillent et vous dirigent vers la maquette de la Cité interdite !
Pour une première découverte, vous serez saisi par l’ampleur de ce
palais surgi ex nihilo de la volonté d’un seul homme, l’empereur
Yongle (14031424), tandis qu’un montage vidéo évoque en images
l’histoire de son architecture !
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La
Cité Interdite s’installe donc au musée du Louvre jusqu’au 9 janvier 2012
à travers l’exposition "La Cité interdite au Louvre. Empereurs de Chine
et rois de France".
Une
sélection de 130 objets provenant du Palais impérial de Pékin fait
revivre les empereurs chinois, pointant les talents artistiques de certains
d'entre eux, et les échanges scientifiques et culturels noués avec les jésuites
sous Louis XIV.
Peintures, encres sur papier,
porcelaines, laques, sceaux, vêtements impériaux: ces objets proviennent des
formidables réserves du musée du Palais impérial qui en abritent 1,8 million.
Plusieurs des pièces prêtées ne sont encore jamais sorties de Chine.
L’exposition
ouvre sur l’histoire croisée des dynasties en Chine et en France. Le principe
est d’insérer dans la trame chronologique des salles de l’histoire du
Louvre, la série des principaux souverains chinois et de montrer, pour chaque
grande période, les échanges qui ont pu exister entre les deux pays. A la fin
du XIIIe siècle et au début du XIVe siècle, des tentatives de contacts entre
la France et les Khans Mongols eurent lieu comme en témoignent ces lettres de
chancellerie adressées à Philippe le Bel (r.1285-1314), ou encore cinquante
ans plus tard l’Atlas Catalan, où figure la plus ancienne représentation
cartographique de Pékin connue en Occident et anciennement conservée dans la
bibliothèque du roi Charles V (r.1364-1380), située dans une tour d’angle du
Louvre médiéval.
Des
portraits des principaux souverains-bâtisseurs chinois, accompagnés d’objets
personnels, armes, vêtements, parures introduisent à la vie de cour en même
temps qu’ils dévoilent les grands acteurs des dynasties Ming (1368-1644) et
Qing (1644-1911). Ainsi croise-t-on successivement Yongle (r.1403-1424), le
fondateur de la Cité interdite, contemporain de Charles VI (r.1380-1422),
Jiajing (r.1521-1566) le créateur du Temple du Ciel, contemporain de François
Ier (r.1515-1547), ou Wanli (r.1573-1619), célèbre par son mausolée aux
Tombeaux des Ming et contemporain d’Henri III (r.1574-1589) et d’Henri IV
(r.1589-1610).
L’évocation
de la table impériale se fait à travers la vaisselle exposée (assiette,
coupe, coffret à nourriture…) mais aussi à travers les magnifiques rouleaux
de peintures sur soie, avec force détails. Dans le rouleau qui raconte les expéditions
de Kangxi vers le sud (salle Sully, à droite des escalators en montant), vous
pourrez admirer l’activité des commerçants dont les métiers de bouche sont
dessinés avec réalisme. Par exemple, dans une échoppe, vous verrez le travail
du grain du blé et la confection des nouilles. Dans le rouleau « L’audience
des ambassadeurs étrangers » où l’empereur Qianlong recevait les
diplomates étrangers à la Cité Interdite le jour du Nouvel An, un service de
collation leur était est proposé. Vous verrez le buffet où s’affairent des
cuisiniers alors que des serveurs se faufilent entre les invités. La délégation
française porte des chapeaux bretons ! La table est évoquée aussi dans
la galerie Richelieu autour de la personnalité de Qianlong, le plus gourmets
des empereurs comme je l’avais décrit dans mon livre " A la table de
l'empereur de Chine" aux éditions Philippe Picquier (bien en vente à la
librairie aile Sully). Monarque absolu, Qianlong entend régenter la politique
comme les arts. Peintre, calligraphe, collectionneur. Il a révolutionné aussi
l’art de la table ! Il recueille dans ses palais les plus beaux fleurons
de l’empire et attire des artistes occidentaux comme Giuseppe Castiglione
(1688-1766) ou Jean-Denis Attiret (1702-1768). Une importante collection de ces
œuvres insignes, en particulier de grandes peintures de chevaux, a été réunie
autour de ses portraits, face à l’un de ses trônes d’apparat plus
qu’imposant ! Même à la Cité Interdite, vous ne verrez jamais un trône
aussi près !
.
C’est donc une exposition exceptionnelle à laquelle vous êtes conviés.
www.louvre.fr/llv/exposition/detail_exposition.jsp?pageId=1
L’empereur Kangxi et le roi
soleil Louis XIV
En même temps que l’exposition au Musée du Louvre, une exposition sur
le même thème « L’empereur Kangxi et le roi soleil Louis XIV »
se déroule au Musée National du Palais à Taipei.
Cette exposition trace le destin parallèle de ces deux monarques à
travers plus de 200 objets tant les points communs sont nombreux. Kangxi 康熙
(1654-1722) et Louis XIV (1638-1715) ont accédé au trône jeune et connaissent
une règne d’une longévité exceptionnelle, 61 ans pour Kangxi, 72 ans pour
Louis XIV. Tous deux vouent également une passion pour les arts et les lettres.
Même s’ils ne se sont jamais rencontrés, Louis XIV voue une admiration pour
son homologue chinois comme le témoigne une des rares lettres qu’il lui a
envoyée. Grâce aux jésuites qui jouent les interfaces entre les deux pays, on
découvre l’influence qu’a eu la Chine sur les arts décoratifs français,
depuis la vaisselle (appelée les chinoiseries) jusqu’au
mobilier et tapisseries.
Du 3 octobre au 3 janvier 2012, au Musée
national du palais, à Taipei
www.npm.gov.tw/exh100/kangxi/
Fêtez la Gastronomie
Française !
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Suite
à l’inscription du repas gastronomique des français au patrimoine immatériel
et culturel de l’UNESCO, la France a décidé d’organiser chaque année
au premier jour de l’automne, la Fête de la Gastronomie.
Cette année, elle aura lieu le vendredi 23 septembre 2011.
Comme pour la fête nationale du
14 juillet ou la fête de la musique, cette journée se projette comme une
grande fête populaire dans toute la France pour honorer la gastronomie française.
Sur le site officiel de l’événement, des initiatives populaires,
professionnelles, municipales et commerciales se multiplient déjà, qu’il
s’agisse de repas, de dégustations, des découvertes des produits ou de
lieux liés à la gastronomie.
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Une fonction de géo localisation interactif vous permet de connaître
toutes les festivités près de chez vous. Si vous n’êtes pas satisfait des
propositions, vous pouvez créer aussi les vôtres ! Vous avez compris.
Comme pour la fête de la musique, tout le monde peut participer et être acteur
de cette belle fête. Elle a pour vocation de rassembler les français et les
amis de la France autour de valeurs d’échange, de partage de
convivialité et de plaisir. Elle permettra aussi de sensibiliser les
consommateurs au choix des produits, de la diversité des terroirs, des spécialités
régionales.
De Pékin, grâce
au site officiel, vous pouvez déjà organiser votre séjour à
Paris pour cet automne et choisir les manifestations auxquelles vous désirez
participer.
www.fete-gastronomie.fr
Entrez dans l'univers des
Caillebotes au Musée André Jacquemart
Découvrez une table bourgeoise à l'aube du XXème à Paris.
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L’exposition « Dans
l’intimité des frères Caillebotte, peintre et photographe » se
propose d’offrir au public ce qu’aucun musée n’avait encore proposé
jusqu’à présent: faire dialoguer pour la première fois les
photographies de Martial aux œuvres de Gustave Caillebotte. L’étude récente
des fonds photographiques de Martial Caillebotte a permit de découvrir les
affinités profondes qui l’unissait à son frère, dans la réalisation de
leurs œuvres. Les tableaux de Gustave et les photographies de Martial, sont
autant de véritables invitations à entrer dans l’intimité d’une
grande famille parisienne et à plonger dans la nouvelle vie citadine qui
s’installe à l’aube du XXe siècle.
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Cette intimité
passe aussi par
la table. Avec
une œuvre éblouissante « Le déjeuner ». Elle vous
installe à table devant une assiette dressée et un couteau. En face, la mère,
à côté de vous le jeune frère qui se jette littéralement sur
la nourriture. La
salle à manger est sombrement bourgeoise mais les carafes de cristal y jettent
une resplendissante lumière. Les plaisirs du jardin, de plein nous
montrent les joies de vie en plein air, avec un déjeuner, un thé, un pique
nique. Nous assistons aussi à travers les
35 toiles et près de 150 tirages modernes de photos un Paris qui s’éveille
et qui se transforme.
www.musee-jacquemart-andre.com/jacquemart/177-events/?displayType=DetailALaUne&eventId=578
Profitez des asperges et du
Déjeuner sur l’herbe d’Edouard Manet au musée d’Orsay.
Profitez de votre séjour à Paris pour découvrir un des
plus grands peintres impressionnistes français. Il a toujours dédié ses
peintures autour de l’alimentation et des natures mortes gourmandes !
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« L’asperge » : On connaît
la charmante histoire de ce tableau d’Edouard Manet. Il vend à Charles
Ephrussi Une botte d'asperges pour huit cents francs. Mais Ephrussi lui
envoie la somme de mille francs, et Manet, qui n'est pas en reste d'élégance
et d'esprit, peint cette asperge et la lui adresse avec ce petit mot :
"Il en manquait une à votre botte".
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Ce tableau, minuscule est situé
vers la fin de l’exposition « Manet,
inventeur du Moderne » que le Musée
d’Orsay consacre au peintre jusqu’au 3 juillet 2011. Malgré la modestie de
son format, il est un résumé de sa peinture. L’art du cadrage. Il représente
le légume posé seul sur le bord d'une table. Le bout de sa tige est dans le
vide alors que sa pointe se redresse, décrivant une courbe gracieuse. Certains
ont vu dans la position et dans la nature même de l'asperge une métaphore
sexuelle
D'autres lui ont trouvé une allure maladive.
A tous, Manet pourrait répondre ce qu'il répondait aux contempteurs de son Olympia,
peinte en 1863 (et dont la pose ressemble étrangement à celle de L'Asperge) :
« Je rends aussi simplement que possible les choses que je vois. ». La visite
dévoile de nombreux portraits : celui audacieux d'Olympia, ceux émouvants de
Berthe Morisot, Irma Brunner, ou de femmes élégantes peintes vers 1881-1882 au
rythme des saisons. Des mises en scène sont aussi présentées comme le célèbre
Déjeuner sur l'herbe.
Pour plus d’informations sur l’exposition jusqu’au 3 juillet 2011
www.musee-orsay.fr/fr/evenements/expositions/au-musee-dorsay/presentation-generale/article/manet-inventeur-du-moderne-27127.html?tx_ttnews%5BbackPid%5D=649&cHash=9d21b81c43
Découvrez le food
design à la française !
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Les formes et les textures
des belles pâtisseries parisiennes ou des mets ne sont plus le seul travail
des cuisiniers et pâtissiers. Depuis, le « food designer » les
ont rejoints. Bien
plus qu'une belle présentation d'assiette, le design culinaire est un art véritable.
Au même titre que le design d'un objet, il s'agit de mettre en forme, de
moduler, de proposer des idées nouvelles et uniques. La cuisine s'ouvre à
de nouveaux horizons et de nouveaux messages.
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« En modifiant la
forme, la couleur et les usages des aliments les mieux repérés, les nouvelles
pratiques nous offrent d’autres sensations, des saveurs inédites, malmènent
le bon et le mauvais goût. Ce qui se croquait hier se boit aujourd’hui, ce
qui est ose sera peut être bleu demain » dit Marc Bretillot, figure emblématique
du design culinaire. Il est l’invité du Lieu de design, où il présente une
exposition autour des nombreux enjeux du design culinaire : industriels, sociétaux,
culturels ! En sortant, tenez vous prêt à aller rive gauche au bon marché
pour déguster son mille feuille vertical !
74 rue du faubourg Saint
Antoine, Paris 12ème
9 mars au 30 avril
2011-03-12
www.lelieudedesign.com
Voyez comment la France
du 17 et 18ème siècle préparaient les menus plaisirs du Roi !
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L’exposition « Dans l’atelier des menus plaisirs du Roi »,
présentée aux archives nationales jusqu’au 24 avril 2011, illustre tout
le travail de conception et de décoration pour les
spectacles, fêtes et cérémonies aux 17e et 18e siècles, pour le plaisir
du Roi !
Une sélection de 130 œuvres
graphiques, pour la plupart inédites, essentiellement issues du fonds de la
Maison du roi aux Archives nationales, introduit le visiteur dans les
coulisses des fastueux spectacles, fêtes et cérémonies royales.
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Le
service des Menus Plaisirs, chargé d’organiser et de financer les spectacles
et les fêtes de la Cour, employait les meilleurs artistes et techniciens de son
temps, pour imaginer et réaliser les décors, costumes, machines et accessoires
susceptibles de provoquer l’émerveillement des spectateurs. Les Menus
Plaisirs étaient également sollicités pour la mise en scène des grandes cérémonies
de pompes funèbres, dont l’exubérance même invitait à la méditation sur
la vanité des gloires humaines. Par-delà la magie des représentations, le
visiteur pourra admirer la variété, la qualité graphique des dessins et
estampes présentés et apprécier l’ingéniosité de leurs auteurs pour créer
l’illusion et susciter le rêve.
Cette exposition s’ouvre à l’occasion du tricentenaire de la mort de Jean
Berain (1640 – 1711), dessinateur du Cabinet du roi ayant largement mis son
talent au service des Menus Plaisirs. Elle correspond également à la mise en
ligne de l’intégralité des huit recueils constitués en 1752 par Antoine Angélique
Levesque, garde magasin des Menus Plaisirs, pour y réunir quelque 800 dessins
et estampes des meilleurs artistes des fêtes et spectacles royaux aux XVIIe et
XVIIIe siècles : à côté de Deruet, Gissey, Berain, Sevin, Meissonnier
et des frères Slodtz, les Italiens Torelli, Vigarani, Pizzoli, Algieri et
Servandoni.
La sélection présentée permet de goûter au merveilleux de l’opéra français,
d’admirer les grandes fêtes versaillaises ou d’impressionnantes décorations,
dans l’écrin d’époque que constituent les salons rocaille de l’hôtel de
Soubise.
On
se projette facilement dans ces décors fastueux, avec des mets raffinés !
Si
vous n’avez pas la possibilité de visiter l’exposition, la catalogue est édité
chez Art Lys
Archives
nationales, Hôtel de Soubise, 60,
rue des Franc-bourgeois, 75003 Paris
www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/musee/musee-expositions.html
Visitez la Table du
Grand Couvert de Louis XIV à Versailles !
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Comme à la Cité
Interdite de Pékin où la table de l’empereur Qing est dressée, au
Château de Versailles, la table du Roi Louis XIV est à nouveau mise dans l’antichambre
du Grand couvert de la Reine, dont les peintures et le plafond ont été
entièrement restaurés. L’idée est de recréer l’atmosphère du « Grand couvert »,
ce souper que le Roi prenait en public avec sa famille.
Dans
l’antichambre du Grand Couvert de la Reine, après une restauration de
dix-huit mois, une table est dressée et un service en argent du XVIIIème
semble prêt à accueillir soupes et potages royaux.
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Le
rituel du Grand couvert a été instauré de façon quotidienne par Louis XIV,
comme une manifestation de sa souveraineté.
Ce
souper, qui avait lieu à 22 heures et durait trois-quarts d’heure, se déroulait
en public. Tout le monde pouvait y assister à condition d’être correctement
habillé.
A
la table du Roi, ne pouvaient s’asseoir que la Reine, les enfants et les
petits-enfants du souverain. Au premier rang de l’assistance, des tabourets étaient
disposés pour les duchesses. Le reste des courtisans se tenait debout.
Le
« Grand Couvert » s’est déroulé dans cette antichambre à partir
du mariage de Louis XV en 1725 et jusqu’à la Révolution en 1789.
Au
début, Louis XV observe ce rituel de façon quotidienne puis il l’espace peu
à peu car cela l’ennuie. Louis XVI ne l’apprécie pas non plus et encore
moins Marie-Antoinette qui se contente de passer.
Une fois que vous aurez admiré cette magnifique table avec des serviettes pliées
artistiquement (surtout celle en forme d’ananas !), profitez de votre
visite à Versailles pour visiter l’exposition
« Sciences et Curiosités à la cour de Versailles ». Vous verrez que Versailles
n’est pas seulement un lieu de plaisirs et d’oisiveté, mais aussi un lieu
de travail ! Celui d’un espace de responsabilité conscient des enjeux de
la recherche scientifique, celui enfin d’une société où à côté du
« bel esprit » tant prisé, le « sérieux et instruit »
trouve aussi sa place ! Vous allez apprendre que le premier pied d’ananas
avait été cultivé dans les serres de Versailles !
www.chateauversailles.fr
La
ville sensuelle 性感城市 de
France à l'exposition universelle de Shanghai.
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L’exposition
universelle à Shanghai, qui accueille 200 pays, ouvre ses portes samedi
pour cinq mois. La démarche environnementale est présente dans la
conception des pavillons, avec le concept de « Meilleure ville,
meilleur vie ». La France, elle, va éblouir les chinois par « Sa
ville sensuelle 性感城市 »
pour révéler les cinq sens des visiteurs (un clin d’œil à la théorie
des cinq éléments chinois ?). Pour révéler la sensualité de ses
visiteurs, le parrain du Pavillon Français n’est autre qu’Alain Delon !
Le Pavillon Français conçu par l’architecte Jacques Ferrier, est un édifice
comme suspendu sur un miroir d'eau, habillé d'une fine mantille de béton
et dissimulant en son cœur un jardin suspendu. La scénographie taille la
part belle à la ville de Paris, avec des vidéos qui mettent la Ville Lumière
en scène, un coin inspiré des stations du métro parisien dessinées par
Guimard avec en prime, 7 grands chefs d’œuvre de l’art français du musée
d’Orsay : l’Angélus de Millet, le Balcon de Manet, la Salle de
danse à Arles de Van Gogh, la Femme à la cafetière de Cézanne, la Loge
de Bonnard, le Repas dit aussi Les bananes de Gauguin et l’Age d’Airain
de Rodin. Deux évoquent la table : La femme à la cafetière de Cézanne
/ Le repas dit aussi Les Bananes de Gauguin. |
C’est
une grande première qui est ainsi offerte par la France à la Chine, ces chefs
d’oeuvres n’ayant encore jamais été exposés ensemble à l’étranger.
Dans
ce cadre glamour, ce sont les frères Pourcel qui vont représenter dignement la
cuisine (excusez-moi, la gastronomie) française. La vie de la brigade de
cuisine fera parti du spectacle offert par la France. Les images seront diffusées
sur des écrans géants dans le parcours des visiteurs. Les visiteurs auront à
leur disposition un restaurant gastronomique de 120 couverts, une brasserie de
160 couverts mais aussi du snacking chic (naturellement !), une boutique-épicerie
et de nombreuses animations culturelles et gourmandes tout au long de
l'exposition... Pour déguster les classiques des frères Pourcel, prévoyez une
addition autour de 60€ (soit environ 600 yuan). En plus de leur carte
habituelle, les frères Pourcel rendront hommage aussi aux grands classiques de
la cuisine française comme la blanquette de veau, le hachis Parmentier, la sole
meunière….avec un prix moyen de 25€. La carte de vins comprendra plus de
400 références.
Pour
exacerber la sensualité des chinois, la France propose à tous les couples vêtus
d’habits de noce de prononcer leurs vœux d’union au Pavillon Français !
Les
chinois qui vont représenter plus de 95% des visiteurs sont vraiment gâtés
par la France !
Pour
toute information sur l’exposition universelle de Shanghai.
http://fr.expo2010.cn
La 5ème édition du festival culturel franco-chinois
dans les grandes villes chinoises.
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Le
festival franco-chinois "Croisements", le plus grand festival français
à l'étranger, présentera au public chinois, du 15 avril au 21 juin 2010,
200 manifestations culturelles variées, comprenant, entre autres,
expositions de photos, spectacles de danse moderne, concerts de musique
classique, pièces de théâtre... Le festival sera présent dans 27 villes
chinoises.
Le
Panorama du cinéma français, avec une séléction de 13 longs métrages et
12 courts métrages récents, se tiendra à Beijing, Shanghai, Guangzhou,
Wuhan et Chengdu. Une délégation de réalisateurs et d'acteurs français,
dont Mona Achache, réalisatrice du film "Le Hérisson", Stéphane
Brizé, réalisateur du film "Mademoiselle Chambon", et Vincent
Perez, acteur du long métrage "Demain dès l'aube", rencontrera
des spectateurs et professionnels chinois. |
Le
festival s'invitera également à l'Exposition universelle de Shanghai en
proposant une programmation culturelle dont la Fête de la musique le 21 juin,
qui coïncide avec la Journée de la France.
www.faguowenhua.com
Visitez le hammeau de « Marie Antoinette »
à Versailles.
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Depuis que Sofia Copolla a fait de Marie Antoinette
la reine la plus trendy de Versailles, l’Autrichienne a retrouvé sa
splendeur d’antan.
Rêvons un peu. Alors que le soleil se couche sur Versailles, en ce beau
printemps de 1786, debout en compagnie des dames non titrées et des
seigneurs de la Cour, nous assistons au souper du roi et de la reine.
Assises à la droite de Louis XVI, la souveraine se tient droite devant une
table chargée de victuailles : aloyau dans son jus, sandre aux laitances,
brochet au bleu, entremets et petits fours…Et pourtant, son assiette est
vide, elle n’a pas même ôté ses gants. « Une aile de poulet avant le
grand couvert la rassasie, murmure mon voisin à l’oreille, dans un
souffle de poudre de perruque. Elle ira ensuite souper en ville, déguster
un potage chez le comte d’Artois. Certes, le « potage », mets cuit dans
un pot, peut être consistant, mais la désapprobation de mon voisin est
patente : au pays des bons mangeurs, la Première Dame chipote. |
Deux cents vingt ans plus tard, Gérard Vié
, le grand chef du restaurant des « trois marches » à Versailles,
est pourtant inspiré par cette nature délicate. Le spectacle qui s’offre à
lui, par les fenêtres du Hameau de la reine et des moutons installés dans les
prés par Marie Antoinette l’émeut. Lui qui se revendique « chef poète,
travaillant avec ses tripes, capable de faire un plat génial un jour, moins
bien le lendemain » apprécie le raffinement de la souveraine, toujours mêlée
à un goût pour les plaisirs simples. «J’évolue depuis quarante ans dans le
milieu du luxe, et malgré tout, je reste capable de mélanger des truffes avec
des haricots blancs. Je suis un peu comme elle : quelqu’un qui court après
les mondanités et les fuit en même temps ».
Pour le chef, il y a gustativement parlant un avant et un après
Marie-Antoinette. Avant, celui qui détient le pouvoir se doit de dévorer. A
Versailles, les festins se succèdent, avec leurs cortèges interminables de
serviteurs portant les mets préparés dans trois cuisines. « Travailler
là-dedans, dans la chaleur, ressemblait à l’Enfer de Dante, sourit Gérard
Vié. Dans la crainte des empoisonnements, les gentilshommes assurant le service
goûtaient les plats dans l’escalier au milieu des courtisans, puis une
seconde fois dans la salle des gardes ». Epris de nouveautés, les cuisiniers d’alors
inventent la meringue, le foie gras, le camembert, le baba au rhum et la
mayonnaise. Fumets et purées odoriférantes caractérisent une cuisine de « l’imprégnation
et des essences ». Plus élaborées que jamais, les cuissons révèlent la
quintessence des sucs. Le mot restaurant, destiné à faire florès, est
prononcé pour la première fois en 1786.
Si Marie Antoinette surveille ce qu’elle mange, Louis XVI lui s’empiffre. A
Louis XV, fin gourmet, qui l’observe se gaver le soir de ses noces, il répond
: »Sire, je dors mieux quand j’ai la panse bien pleine ». Une faiblesse ?
Les petits pois. A la mode depuis Louis XIV, ils restent si prisés que Gérard
Vié les compare au chèvre chaud des temps modernes. La reine, elle, se
sustente de volailles, de viandes blanches, parfois bouillies, à l’autrichienne.
Elle se désaltère d’eau de Ville –d’Avray, une des rares eaux minérales
plates du royaume. Et ne semble pas goûter le champagne coupé d’eau, la
boisson de la Cour, ni le Clos-Vougeot que préfère son mari. Surtout, Marie
Antoinette ne supporte pas les festins royaux et ses cortèges de grands
banquets. Elle préfère dîner avec ses enfants, recevait quelques amis dans
son Trianon, sans étiquette. Ou même déjeuner dans son bain, sur un plateau
posé sur la baignoire. La reine est gourmande. Ses péchés mignons : les
viennoiseries (Vienne, encore !) et surtout le chocolat. Elle crée la charge de
chocolatier à la Cour, fait parfumer son chocolat cuit à l’eau à l’ambre
gris ou à la triple vanille, que l’on dit aphrodisiaque, au cédrat, au bulbe
d’orchidée, à la violette. Son jardinier au Trianon choie ces petites fleurs
timides à l’odeur envoûtante. Après maintes expérimentations, Gérard Vié
féru de techniques de cuissons du XVIIIème siècle et Elisabeth de Feydeau,
experte de dosage de parfumerie, en ont retrouvé la recette. Un délice. Qui
résumé la cuisine que la reine méritait : « terrienne, un peu chantante,
bucolique, assez colorée », décrit Gérard Vié, « Et parfumée… ».
Dommage que le chef Vié a pris sa retraite !
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