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L'esprit de la cuisine française.

 

 

Comme la Chine, la France considère naturellement les plaisirs de la table comme l’expression de sa culture. Faire un bon repas est, pour les Français, chose normale. Tous aiment bien manger. La table est traitée avec passion et savoir aussi bien chez les humbles gens que ceux qui sont plus aisés. Leur intérêt pour la cuisine a aiguisé et nuancé leur goût. Ce bon goût est à l’origine de nombreuses spécialités régionales.

Les français prennent du temps pour manger. Manger n’est pas seulement se nourrir, mais aussi se détendre et communiquer.

Le repas le plus simple se compose toujours d’une entrée, d’un plat principal, de fromage et de dessert, ce qui garantit normalement une alimentation variée et équilibrée. Pour cette raison, une récente enquête révèle que les français ne considèrent pas qu’ils aient fait un repas lorsqu’ils consomment un simple sandwich !

Comme les Chinois, les français ont une gamme de spécialités exquises même si certaines habitudes alimentaires comme celle de manger des abats, des escargots, des grenouilles ou des fromages très faits ne sont pas toujours partagés par d’autres cultures.

En France, le vin fait partie du repas. Il fut même une époque où il était considéré comme nourriture. Tout gros travail physique donnait droit à plusieurs litres de vin par jour. Un vigneron, un marchand de vin qui vous recommande une bouteille ne peut s’empêcher de vous suggérer le plat auquel il convient le mieux. Une chose est sûre, vous ne trouverez jamais deux personnes qui soient d’accord sur le choix de la sauce ou du vin pour accompagner telle viande ou telle poisson.

La viande rouge est traitée avec déférence et l’on vous demandera toujours quelle cuisson vous désirez pour votre bœuf, votre agneau et votre canard. Le bœuf se mange généralement bleu ou saignant, l’agneau et le canard se mangent rosé.

Ce qu’on appelle habituellement « la cuisine française traditionnelle » a vu le jour dans les palais des rois et des châteaux de la noblesse. Elle met l’accent sur l’opulence plutôt que sur la frugalité et la diététique. Il s’agit souvent de riches plats en sauce rehaussés d’ingrédients de choix tels que truffes, foie gras, champignons rares, vins très fins. Les sauces à base de beurre ou de vin prennent une place très importante.

« La cuisine régionale »est issue des terroirs des régions, avec beaucoup de plats longuement mijotés comme le coq au vin, le bœuf bourguignon, le cassoulet du sud est, la choucroute.

Ces dernières années, une jeune génération de chefs élabore une cuisine à tendance asiatique, avec des cuissons plus courtes, des sauces allégées faites à base de réductions de jus sans crème ni beurre.

Les français ont une vraie passion pour la pâtisserie. Elle est présente au dessert de nombreux déjeuners familiaux du dimanche. De la tarte aux pommes traditionnelle à celle « destructurée », il existe en France toute une jeune génération de pâtissiers très créatifs. D’ailleurs, le « Picasso de la pâtisserie » n’est autre que Pierre Hermé, dont le savoir faire est envié et exporté dans le monde.

 

 

 

 

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